La chaîne ABC paie 15 millions de dollars pour éviter un procès avec Donald Trump
2024-12-15
Auteur: Louis
La chaîne de télévision américaine ABC a accepté de verser 15 millions de dollars (environ 14,3 millions d'euros) au président élu Donald Trump afin de mettre un terme à des poursuites en diffamation. Selon des documents judiciaires rendus publics samedi, cet accord hors tribunal stipule que ces fonds contribueront à la création d'une « fondation et d'un musée présidentiels » dédiés à la mémoire du milliardaire républicain.
Cette affaire découle d'une interview réalisée par George Stephanopoulos, l'un des animateurs phares d'ABC, en mars dernier. Lors de cet échange avec la représentante Nancy Mace, il a déclaré que Trump avait été jugé « responsable de viol » dans le cadre de l'affaire E. Jean Carroll. Bien que Trump ait été reconnu coupable d'agression sexuelle en 2023, il n'a pas été accusé de viol, mais il a tout de même été condamné à verser 85 millions de dollars pour diffamation à la journaliste, qui l'accusait de comportements inappropriés dans les années 1990.
L'accord avec ABC inclut également des excuses publiques de la chaîne et de Stephanopoulos, qui devront exprimer leurs regrets concernant les accusations formulées à l'encontre de Donald Trump. De plus, ABC s'engage à prendre en charge ses frais judiciaires jusqu'à un million de dollars.
George Stephanopoulos, ancien conseiller de Bill Clinton et journaliste politique de renom, a mené des interviews avec des figures influentes telles que Barack Obama, Benyamin Nétanyahou et Vladimir Poutine. En juillet, il a été choisi pour mener un entretien avec le président Joe Biden, alors que plusieurs observations mettaient en avant un manque de vivacité intellectuelle chez le président lors de sa campagne pour un second mandat.
Cette situation souligne les tensions persistantes entre Donald Trump et les médias mainstream, Trump ayant même qualifié Stephanopoulos de manière péjorative, lui attribuant le surnom de « Slopadopoulos » et le désignant comme « un petit homme irritable » et « l'intervieweur le plus malveillant ». Ce n'est pas la première fois que Trump se retrouve dans une lutte juridique avec des entités médiatiques, mais cette décision d'ABC d'éviter le procès déclenche des spéculations quant à l'impact que cela pourrait avoir sur sa réputation future et sur son rôle dans le paysage politique américain.