La Bataille Politique entre Lecornu et Mélenchon Après les Frappes Françaises Contre l'EI en Syrie
2025-01-01
Auteur: Pierre
Le ministre des Armées, M. Lecornu, a annoncé des frappes ciblées contre des sites de Daech (État islamique en arabe) en Syrie, marquant la première opération de ce type pour la France en deux ans. Sur le réseau social X, il a déclaré que cette action s'inscrit dans le cadre de la coalition internationale anti-jihadiste.
Conformément aux informations fournies par le ministère des Armées, des avions de chasse Rafale et des drones Reaper ont été déployés, larguant sept bombes sur deux objectifs militaires dans le centre de la Syrie. Cette opération vise à affaiblir les capacités opérationnelles de l'EI, qui demeure une menace persistante dans la région.
M. Mélenchon, le leader du parti La France insoumise, n'a pas tardé à réagir, qualifiant la décision de bombardement d'irresponsable. Il a ironisé sur le fait que personne dans le gouvernement n'avait jugé bon d'informer les députés sur les raisons de cette intervention. "Si tel est le bon plaisir du prince", a-t-il tweeté, soulignant l'absence de communication claire de l'exécutif.
Répondant à Mélenchon, M. Lecornu a qualifié ses propos de "grave et irresponsable", dénonçant ce qu'il a appelé une "désinformation politicienne". Le ministre a rappelé que la France est impliquée dans le combat contre l'EI au sein de la coalition internationale "Inherent Resolve" depuis 2014 pour l'Irak et 2015 pour la Syrie, avec l'opération Chammal. Le soutien bipartisan du Parlement français pour la prolongation de cette implication a été accordé en janvier 2015 pour l'Irak et novembre 2015 pour la Syrie.
Avec la chute de Bachar Al-Assad, survenue début décembre sous l'offensive éclair des forces rebelles syriennes, les craintes d'une résurgence des activités de l'EI sont de nouveau sur la table. L'EI, bien que vaincu en tant que califat entre 2014 et 2019, reste actif et pourrait profiter du vide laissé par une instabilité croissante.
Le 8 décembre, jour où les rebelles ont pris Damas, les États-Unis avaient également annoncé des frappes sur plus de 75 cibles de l'EI, illustrant la préoccupation mondiale face à ce groupe. Cette situation représente un tournant stratégique en Syrie, où la lutte contre le terrorisme reste une priorité sans relâche.