Kevin Mayer vise les Jeux Olympiques de Los Angeles 2028 et au-delà, malgré les obstacles de la blessure
2024-09-26
Auteur: Emma
Kevin Mayer a un message plein d'optimisme à partager avec ses fans. Lors de deux entretiens réalisés le jeudi 26 septembre, il a affirmé qu'il comptait bien participer aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 2028, et potentiellement à ceux de Brisbane en 2032. À 32 ans, l'athlète français ne cache pas sa détermination : « Tout le monde parle des Jeux [de Los Angeles], mais pour moi, il est évident que je veux y participer ! Ma priorité, c'est de savoir si je pourrais être en forme pour Brisbane. »
Mayer a récemment subi une déception amère en renonçant à participer au décathlon olympique à Paris, seulement quelques heures avant le début de l'épreuve, en raison d'une blessure sérieuse à la cuisse. Il avait été contraint à un dernier effort pour se qualifier, mais une chute lors des 110 mètres haies deux semaines avant l'événement a mis un frein à sa participation. Ce champion du monde, double médaillé d'argent, a révélé avoir souffert d'une déchirure à 95 % au tendon ischio-jambier gauche.
La gestion de cet échec est un véritable défi mental pour Mayer, qui nourrissait de grands rêves de remporter une médaille d'or à domicile. Cependant, il a réussi à accepter cette situation difficile et se concentre dorénavant sur la guérison : « J'accepte l'échec lorsque ça arrive, sans regrets. » Mais la frustration de ne pas avoir pu ressentir le soutien du public sur la piste du Stade de France reste présente.
Pour éviter une opération qui l’aurait éloigné des stades pendant six mois, Mayer a choisi de se concentrer sur la réhabilitation et l'identification des origines de ses douleurs, qui sont récurrentes depuis plusieurs années. En plus de ses stratégies d'entraînement, il envisage une approche novatrice en sautant les haies avec la jambe blessée. « Je suis conscient que je me complique la vie, mais chaque défi surmonté est une victoire supplémentaire » souligne-t-il.
L'objectif ambitieux de Mayer est de durer davantage que la majorité des décathloniens. Il ne voit pas pourquoi il devrait arrêter : « Le décathlon est la voie que je me suis toujours projetée, j'en tire du plaisir. Je veux utiliser mes méthodes pour prolonger ma carrière. » Dans un sport aussi exigeant, où la trentaine marque souvent le début des interrogations, il reste déterminé à briser cette tendance. Mayer rêve déjà d'un quatrième titre aux Championnats d'Europe en salle en 2025, tout en gardant un œil sur l'avenir.
« J'ai l'idée de Brisbane [2032] en tête. Peut-être que je suis un peu utopiste ou trop optimiste, mais j'ai décidé de vivre ainsi », conclut-il, démontrant sa résilience et sa passion pour l'athlétisme.