Benoît Rivières, évêque d'Autun, Chalon-sur-Saône et Mâcon, est sous le feu des projecteurs aux côtés de dix-sept autres évêques dans le cadre de graves accusations de dissimulation d'abus sexuels au sein de la communauté Saint-Jean, comme révélé par une enquête de France Inter publiée ce vendredi.

Une victime ayant subi des abus de la part d'un frère de la communauté a écrit à Benoît Rivières dans une lettre datée de janvier 2024, exprimant son désespoir : « Nous prenons acte qu'il n'y a rien à attendre de vous. » Cette victime reprochait à l'évêque sa complicité, lui rappelant : « Vous n’avez cessé de couvrir les prêtres et religieux auteurs de tels actes depuis votre entrée en fonction. »

Un rapport accablant, mentionnant 120 victimes, souligne l'ampleur de la souffrance causée par ces abus. Un rendez-vous pour discuter de la reconnaissance de la souffrance des victimes a été annulé à la dernière minute, témoignant du manque de considération perçu par celles-ci. Benoît Rivières a prétendu avoir rencontré chaque victime souhaitant être écoutée, mais des doutes subsistent quant à la véracité de ses affirmations.

Trois mois après la révélation du rapport, l'évêque a avoué lors d'une interview avec France 2 qu'il n'avait pas examiné en profondeur ledit rapport, se déclarant « effaré par le chiffre cité ». Cette admission soulève des interrogations sur la vigilance des autorités ecclésiastiques face aux abus.

Cette situation a non seulement suscité une onde de choc au sein de la communauté catholique, mais elle relance également le débat sur la responsabilité des dirigeants religieux dans la protection des victimes. Alors que le nombre d'accusations d'abus au sein de l'Église continue d'augmenter, les attentes des victimes pour des réponses et des actions concrètes s'intensifient. Quelles seront les répercussions de ces révélations sur l'Église et sa hiérarchie ? L'avenir de ces évêques est désormais en jeu!