Johnny Somali : un streamer en détresse, risque de lourdes peines en Corée du Sud
2024-11-11
Auteur: Jean
Le streamer controversé Johnny Somali, de son vrai nom Ismael Ramsey Khalid, fait face à de graves accusations en Corée du Sud, qui pourraient le mener derrière les barreaux pendant plusieurs années. Il est notamment accusé d'avoir utilisé l'intelligence artificielle pour créer une fausse petite amie sud-coréenne, une activité interdite dans le pays. De plus, il est impliqué dans une affaire de dégradation d'un monument en mémoire des victimes de l'esclavage sexuel durant la Seconde Guerre mondiale, diffusée en direct sur sa chaîne.
Ce n’est pas la première incartade de Johnny Somali. Il a déjà fait parler de lui au Japon où il avait scandé "Hiroshima" dans des métros, attirant l'attention pour son comportement provocateur. Cette fois-ci, en Corée du Sud, ses actes attirent la colère des autorités qui sont particulièrement sensibles aux abus liés à l'intelligence artificielle.
L’affaire du deepfake pourrait lui coûter cher : s'il est reconnu coupable, il risque jusqu'à 7 ans de prison et une amende de 20.000 dollars. Après avoir utilisé une streameuse sud-coréenne, Bongbong, dans un de ses contenus, bien qu'elle ait initialement déposé plainte contre lui, elle a retiré sa plainte. Cependant, les autorités sud-coréennes pourraient décider d'agir de leur propre chef, compte tenu de la gravité des accusations.
La vidéo incriminée, maintenant supprimée mais encore visible sur certains réseaux sociaux, montre Johnny embrassant une jeune femme ressemblant à Bongbong. Un filigrane "Hailuo AI" sur la vidéo a révélé qu'il s'agissait d'un deepfake, ajoutant une dimension supplémentaire à la gravité de ses actes.
Ce n'est pas tout. En parallèle, Johnny Somali a dégradé un monument dédié aux victimes de l'esclavage sexuel pendant la Seconde Guerre mondiale, et l’incident s'est produit le 5 novembre 2024. Lors de ce live sur Kick, une plateforme concurrente de Twitch, il a été vu en train de s'en prendre à cette œuvre. Son arrestation à la suite de cet acte lui aurait valu une perspective d'emprisonnement allant jusqu'à dix ans.
Les autorités coréennes, en réponse à des incidents similaires, ne cessent de renforcer leurs lois pour criminaliser les deepfakes, une tendance qui pourrait voir davantage de créateurs de contenu faire face à des poursuites. Johnny Somali, actuellement sous le coup d'une interdiction de quitter le pays, pourrait bientôt faire face à la justice. Son comportement provocateur remet également en question la responsabilité des créateurs de contenu à l'ère numérique, et les répercussions de tels actes sur la société.