Nation

Joël Guerriau, le sénateur accusé d'avoir drogué la députée Sandrine Josso, suspend son mandat

2024-09-25

POLITIQUE - La saga continue. Joël Guerriau, le sénateur de Loire-Atlantique, soupçonné d’avoir drogué la députée Sandrine Josso pour une agression sexuelle présumée, a décidé de ne pas revenir au Sénat immédiatement. Dans un geste de retrait, Guerriau a annoncé, le 25 septembre, au président du Sénat, Gérard Larcher, qu'il ne siégerait plus « jusqu’à nouvel ordre ».

Déjà en proie à des tensions au sein de son parti Horizons, Guerriau, qui était vice-président de la commission des Affaires étrangères et secrétaire du Sénat, a choisi de se retirer de toutes ses fonctions exécutives à la suite de sa mise en examen.

Les rumeurs circulaient mi-septembre concernant son retour potentiel au Sénat, provoquant un tollé au sein de son parti et une mise à l'écart officielle. Gérard Larcher aurait même souhaité une démission plus ferme de sa part, mais selon des sources proches du sénateur, Guerriau n'aurait pas encore donné suite à cette demande.

Dans un communiqué rendu public, Joël Guerriau a « contesté les faits » qui lui sont reprochés tout en affirmant vouloir « préserver la sérénité » du Sénat. Il a également exprimé ses regrets concernant le non-respect de la présomption d'innocence, un principe clé de la République française.

Les événements se sont accélérés après le témoignage explosif de Sandrine Josso, qui a exposé le phénomène de la soumission chimique, illustrant ainsi la gravité des violences faites aux femmes. Elle a décrit une expérience troublante où, après avoir bu un verre de champagne chez son « ami » Guerriau, elle a commencé à se sentir mal. Ses analyses toxicologiques ont révélé une présence alarmante de 388 ng/mL d'ecstasy dans son sang.

En garde à vue, Guerriau a évoqué des épreuves personnelles, notamment la perte de son chat et des soucis familiaux, qu'il aurait utilisées comme justification pour consommer des drogues. Cependant, une analyse approfondie de son téléphone a mis en lumière des recherches troublantes liées aux drogues et aux agressions sexuelles, renforçant les soupçons à son encontre.

Les avocats de Guerriau, Mes Henri Carpentier et Marie Roumiantseva, se sont exprimés à ce sujet, déclarant que « M. Guerriau réserve uniquement ses explications à la justice », soulevant des questions sur la suite de cette affaire hautement médiatisée qui nous rappelle cruellement l'importance de la lutte contre les violences faites aux femmes.