Monde

Joe Biden alerte sur la montée de l'oligarchie technologique en Amérique

2025-01-16

Auteur: Jean

Le mandat de Joe Biden s'est achevé avec un discours poignante prononcé depuis le Bureau Ovale, encapsulant sa vision d'une Amérique fondée sur l'exception et la liberté. Évoquant les thèmes qui avaient porté sa candidature en 2020, il a mis en avant les valeurs américaines, tout en omettant de mentionner la re-élection imminente de Donald Trump, qui, quatre ans après son départ, s'apprête à revenir à la Maison-Blanche.

Dans son discours, Biden a vanté les réalisations de son administration, affirmant que près de 17 millions d'emplois avaient été créés sous son mandat, soulignant ainsi le dynamisme économique qu'il attribue à ses politiques. Sur la scène internationale, il a revendiqué des succès, notamment en renforçant l'OTAN et en soutenant l'Ukraine, dans le cadre d'une lutte plus large pour la démocratie face à l'autoritarisme.

« Les Américains sont aujourd'hui confrontés à un déluge de désinformation, ce qui concourt à des abus de pouvoir », a-t-il déclaré, mettant en lumière les dangers de la désinformation générée par les géants de la technologie, qui profitent de la situation pour renforcer leur statut d'oligarques.

Le président a qualifié la montée de ce nouveau pouvoir technologique de potentielle menace pour les institutions démocratiques, rappelant la mise en garde d'Eisenhower contre le complexe militaro-industriel. À l'instar des préoccupations d'Eisenhower, Biden a averti que l'influence des entreprises de la Silicon Valley sur la politique et l'information représente un danger non négligeable pour l'harmonie sociale et l'intégrité des élections.

Biden a également évoqué l'intelligence artificielle, la qualifiant de pouvoir révolutionnaire mais potentiellement destructeur. « Nous devons garantir que l'IA soit sécurisée et bénéfique pour l'humanité, et non un instrument de pouvoir entre les mains de quelques uns », a-t-il préconisé, insistant sur la nécessité d'une réglementation stricte pour protéger les citoyens.

Sur le plan intérieur, le président a plaidé pour une réforme du système fiscal, visant à taxer équitablement les plus riches et à réduire l'influence de l'argent en politique. Il a même proposé de limiter la durée des mandats des juges de la Cour suprême et de renforcer les réformes éthiques, soulevant des questions essentielles sur l'équité et la justice dans les institutions.

Enfin, dans une référence explicite à son prédécesseur, Biden a appelé à amender la Constitution pour souligner que personne, pas même le président, n'est au-dessus des lois. Cette déclaration, venant à un moment où Trump revient au pouvoir, soulève de vives inquiétudes quant à la pérennité même de la démocratie américaine.

Le discours de Biden, bien qu’empreint de grands principes, a trahi son incapacité à traiter les sujets qui fâchent, notamment son propre bilan jugé mitigé par bon nombre d'Américains. Les défis économiques, la gestion de l'immigration, et même son propre héritage familial compliquent son image de leader. À l'aube d'une nouvelle ère politique avec Trump, cette dernière allocution était à la fois un adieu et un appel à la vigilance pour l'avenir démocratique des États-Unis.