Jean-François Copé : Faut-il vraiment supprimer le 11-Novembre pour faire des économies ?
2024-11-11
Auteur: Chloé
Le maire LR de Meaux, Jean-François Copé, a récemment exprimé son soutien à l'idée de supprimer le jour férié du 11-Novembre, dédié à la commémoration de l'armistice de la Première Guerre mondiale. Cette proposition suscite un débat animé en France, alors que la nécessité de réduire les dépenses publiques est plus pressante que jamais.
Copé a déclaré sur France Inter que la France ne bénéficierait pas d'un jour férié pour rendre hommage aux soldats tombés au combat. "Il y a mille manières de commémorer sans pour autant arrêter de travailler. Où sont les 65 millions de Français rassemblés devant les monuments aux morts tous les 11-Novembre ?" s’interroge-t-il.
Bien qu'il admette l'importance de préserver des moments symboliques tels que le 14-Juillet, il voit la suppression de ce jour férié comme une opportunité de générer des économies. "Nous avons besoin de dépenser beaucoup pour préserver notre modèle social. Il faut donc travailler davantage", a-t-il affirmé, se vantant d'avoir précédemment transformé le jour de Pentecôte en journée de solidarité.
Le débat autour de la suppression d'un deuxième jour férié a été relancé par un rapport sénatorial, rendu public à la fin de septembre. Ce rapport stipule qu'une nouvelle journée de solidarité pourrait générer jusqu'à 2,4 milliards d'euros de recettes supplémentaires, idéales pour financer le fonctionnement des Ehpad (établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes).
Le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, a manifesté une ouverture à aborder cette question lors des prochaines sessions parlementaires, suggérant que tout ce qui optimise le travail en faveur de la relance économique est à envisager sérieusement. De son côté, le ministre de l'Économie, Antoine Armand, a également décrit la proposition comme "très intéressante" et mérite d'être explorée.
Alors que les experts mettent en garde contre le risque de banaliser des commémorations essentielles à l'histoire française, il est crucial de se demander jusqu'où nous pourrions aller au nom des économies. La discussion sur le 11-Novembre pourrait marquer un tournant dans nos valeurs et notre rapport à la mémoire collective.