À 64 ans, Jean-Claude Van Damme, icône des films d’arts martiaux et figure charismatique du cinéma, fait des révélations qui suscitent à la fois l'admiration et l'étonnement. Dans une interview accordée à Audrey Crespo-Mara pour l'émission Sept à Huit sur TF1, le célèbre acteur belge est revenu sur son parcours, ses succès, ainsi que ses déboires personnels et professionnels.

"Le public m’a créé" : une confession émouvante

Lors de cet entretien, marqué par une sincérité rare, Van Damme a partagé des réflexions sur son existence. En évoquant ses années de gloire mais aussi ses regrets, il a déclaré : "Je mens sur mon âge en disant que j’ai la cinquantaine, mais maintenant, je sais ce qu’il me faut pour être heureux." Alors qu'il prépare la sortie de son nouveau film, *Le Jardinier*, à déployer sur Amazon Prime, il aborde des blessures profondes de son enfance, faisant état d’un chagrin d'amour survenu à l'âge de 9 ans, qu'il juge déterminant : "Ça m’a foutu en l’air pour le reste de ma vie." Malgré ses cinq divorces, Van Damme semble plein d’espoir quant à l’avenir. "Aujourd’hui, j’y crois, je sais qu’un troisième chapitre va s’ouvrir dans ma vie." Un regret persistant l’assaillit cependant : sa relation avec ses enfants. "Ils ne me connaissent pas et ne m’aiment pas beaucoup, parce que j'étais absent. J'ai passé cinquante ans d'hôtels," avoue-t-il avec une note de tristesse.

Jean-Claude, un acteur entre admiration et railleries

En France, son parcours est controversé : admiré par certains, moqué par d’autres. Son expression devenue mémorable, "Je suis aware", a longtemps été moquée sur les réseaux sociaux. "Ouais, bon, pfff..." dit-il avec un air désinvolte. "Quand je disais en 2001 qu'on regarderait bientôt des films sur nos téléphones, on se moquait de moi. Pas grave... J'ai toujours été la cible de moqueries étant enfant, parce que je n'étais pas très beau." Sorti de l’école à 13 ans, il a su émerger en autodidacte : "À 42 ans, j’ai découvert YouTube. J’y passais jusqu’à quinze heures par jour, avec du café et une petite cigarette. J’ai aspiré YouTube comme un ordinateur." Ses anecdotes uniques témoignent d'une personnalité excentrique qui embrasse ses imperfections.

Un amour inconditionnel pour la France

Malgré le sarcasme dont il fait parfois l'objet, Jean-Claude Van Damme garde une immense gratitude envers le public français. Il les remercie pour le soutien apporté à sa carrière : "Les Français ont toujours été vraiment gentils avec moi. Ils m'aiment beaucoup. C’est grâce à eux que *Bloodsport* a eu du succès, alors qu'en Belgique, il a été descendu par tout le monde !" Cet attachement est mutuel, car au-delà de ses films d’actions, sa personnalité atypique continue de fasciner et d'interroger, témoignant d'une culture cinématographique française qui se nourrit de contrastes. À travers ses mots, Van Damme rappelle à tous que derrière le personnage public, se trouve un homme complexe, avec des rêves et des douleurs comme tout un chacun.