
"Je n’ai pas peur de mourir, car si ça doit arriver, ça arrivera" : Émilie, 22 ans, défie les tabous liés au cancer sur les réseaux sociaux
2025-03-06
Auteur: Sophie
Le 4 décembre 2024, Émilie, âgée de 22 ans, a reçu un diagnostic qui a bouleversé sa vie : elle souffre d'un carcinome séreux infiltrant de stade 3. Ce type de cancer, qualifié d'hormonodépendant et très rare à son âge, ne semble pas l’effrayer. "Je n’ai pas peur de mourir. Si ça doit arriver, ça arrivera", déclare-t-elle avec détermination.
Face aux effets secondaires du traitement, tels que des neuropathies et une fatigue intense, Émilie cherchant à vivre sa vie au mieux. "On peut être malade, mais on n'est pas obligé d'être désespéré", dit-elle, expliquant que c'est souvent ses proches qui sont plus affectés par son état de santé.
Pour faire face à la réalité de sa maladie, Émilie a choisi de partager son parcours sur TikTok, un choix audacieux pour briser le tabou qui entoure le cancer. Elle souhaite montrer à ses abonnés qu'il est possible de vivre avec un diagnostic lourd sans sombrer dans le mélodrame. "Si ça peut permettre à des gens de se sentir moins seuls face à ça, c’est génial", ajoute-t-elle.
Sa réflexion sur la vie et la maladie lui a permis d'adopter une vision positive. "Ce qui compte, ce n'est pas la longueur de ma vie, mais la qualité de ma vie", a-t-elle partagé avec sa mère. Bien que ces mots soient difficiles à entendre pour un parent, ils ont aidé sa mère à comprendre que le cancer n'est pas un fardeau pour elle.
Émilie se fixe un objectif : vivre pleinement pendant deux ans. "Si les traitements ne fonctionnent pas d’ici là, je préfère arrêter et profiter de mes derniers moments en bonne santé, plutôt que de prolonger ma vie dans un hôpital", explique-t-elle avec franchise.
Le diagnostic, bien que choquant, a mis fin à un long parcours d'errance médicale. Avant cela, elle a souffert de douleurs intense et les médecins ne trouvaient rien. On lui disait que c'était dans sa tête, ce qui lui a fait ressentir une profonde incompréhension. Grâce à une insistance farouche pour obtenir des examens, elle a finalement reçu le diagnostic qui lui a permis de débuter son traitement.
Émilie déplore également le fait que de nombreux jeunes ne soient pas pris au sérieux par les professionnels de la santé. Selon elle, cette désinvolture peut avoir des conséquences tragiques. "Les médecins devraient être plus attentifs aux symptômes des jeunes, car retarder le diagnostic peut rendre des cas beaucoup plus difficiles à traiter", alerte-t-elle.
À travers son récit, Émilie espère susciter la prise de conscience nécessaire et encourager d'autres à briser le silence sur leur propre combat avec la maladie.