Pierre*, résident de Montreuil en Seine-Saint-Denis, pensait avoir fait une excellente affaire en acquérant un appartement flambant neuf, conforme aux dernières normes énergétiques et phoniques. Lorsqu’il a signé la vente en l’état futur d’achèvement (Vefa), il était convaincu que ses charges mensuelles allaient être maîtrisées.

Cependant, à peine installé en 2019, la réalité l’a vite rattrapé. Au fil des années, cette acquisition s’est transformée en véritable cauchemar financier. Les problèmes techniques se sont multipliés, et surtout, l’immeuble s'est révélé mal isolé, bien en-deçà des attentes et des normes en vigueur.

"Je suis aujourd'hui à 700 euros de charges par mois. C'est exorbitant et je suis désemparé", confie Pierre*. Cette somme est particulièrement élevée pour un appartement de 78 m², surtout pour des ménages aux finances fragiles comme le sien.

La situation devient alarmante, non seulement pour Pierre* mais aussi pour de nombreux copropriétaires qui se retrouvent dans la même situation. "Les gens n'arrivent plus à assumer ces coûts. Les arriérés de paiement augmentent, et ça crée une tension palpable au sein de la copropriété."

Les nouvelles constructions sont censées répondre à des normes strictes pour garantir confort et économies d'énergie. Or, ces promesses ne semblent pas tenues dans de nombreux cas. En 2023, une enquête révèle que près de 30% des propriétaires d'appartements neufs se plaignent de charges excessives, souvent dues à des malfaçons et à un manque d'isolation. Les appels à réguler le marché immobilier se multiplient, alors que les acquéreurs sont de plus en plus conscients des dangers qui guettent le secteur.

Les experts incitent les futurs acheteurs à bien se renseigner et à faire preuve de prudence : "Il est crucial de vérifier la réputation du promoteur et de la qualité de la construction avant d'investir", avertissent-ils. En attendant, Pierre* et d'autres propriétaires se demandent comment ils vont bien pouvoir faire face à ces frais exorbitants.