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« J’ai vu la vague » : le 26 décembre 2004, un tsunami dévastateur frappe l’Océan Indien

2024-12-26

Auteur: Chloé

Des vagues atteignant jusqu'à 30 mètres de hauteur, se déplaçant à plus de 800 km/h, touchant une quinzaine de pays et causant plus de 220 000 morts. À 7h58 heure locale le 26 décembre 2004, un tremblement de terre de magnitude 9,1 sur l'échelle de Richter secoue la région à 160 km au large de l’Indonésie, déclenchant le tsunami le plus meurtrier de l’histoire moderne.

La première zone frappée est le nord de l’île de Sumatra en Indonésie, où plus de 120 000 personnes perdent la vie. La vague déferle ensuite sur tout le littoral du golfe du Bengale : les côtes de la Thaïlande, de la Birmanie, du Sri Lanka, de l’Inde, et des Maldives sont anéanties. En quelques heures, les côtes de l'Afrique de l'Est sont également touchées. Des villages en Indonésie sont complètement détruits, au Sri Lanka, près de 2000 personnes périssent dans un train emporté par les flots. Sur les plages de Thaïlande, où des touristes profitent des vacances, la confusion règne.

« La mer enfle si vite. Trop vite. »

La journaliste Caroline Sallé, vacancière à Phuket, se souvient de ce moment tragique : « Comment la mer peut-elle se retirer si rapidement ? » écrit-elle dans un article de presse. Elle se rend compte que quelque chose d'anormal se passe et, à peine quelques instants après, la mer menace de tout engloutir. Dans la panique, elle parvient à atteindre un stade en hauteur où elle se met à l’abri, et elle documente les jours suivants le désespoir des Thaïlandais et des touristes affectés.

Un désastre touchant les riches comme les pauvres

La présence d’un nombre aussi élevé d’étrangers parmi les victimes - la moitié des pertes en Thaïlande - confère à cette catastrophe une portée mondiale, entraînant une mobilisation sans précédent pour l’aide humanitaire. Les témoignages des survivants et les images de désolation touchent profondément le public et sont relayés par les médias du monde entier.

Cependant, comme le rapporte Marie-France Calle dans un article pour Le Figaro, en Inde, « ce désastre naturel, qui s’ajoute à tant d’autres, est encore une fois une tragédie pour les plus pauvres ». Les pêcheurs sont particulièrement durement touchés. « La plupart des victimes étaient des femmes et des enfants », raconte un médecin de l’hôpital de Kalapet, près de Pondichéry. Après une première vague, suffisamment forte pour déverser des milliers de poissons sur le rivage, les enfants et leurs mères se précipitent vers cette aubaine. C’est à ce moment que la deuxième vague, d’une violence inouïe, les engloutit. Les rescapés se retrouvent démunis et doivent compter sur une aide minimale pour reconstruire leur vie.

Cette tragédie rappelle l'importance cruciale de préparer et de sensibiliser les populations aux risques associés aux tsunamis, surtout dans des zones touristiques et vulnérables. Des initiatives ont depuis vu le jour pour établir des systèmes d'alerte précoce, mais la menace des catastrophes naturelles reste omniprésente.