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« J’ai cru que c’était terminé pour moi » : les marins du Vendée Globe racontent leur passage légendaire au Cap Horn

2024-12-24

Auteur: Sophie

Dans la nuit du mardi à 0h27 (heure française), Yoann Richomme (Paprec Arkéa) a réussi à franchir le mythique Cap Horn, devançant de quelques minutes Charlie Dalin (Macif). Ce passage s'est effectué sous des conditions remarquables : un vent d'une quinzaine de nœuds et une mer plutôt calme, offrant aux marins un moment inespéré pour admirer ce site emblématique après 43 jours, 11 heures et 25 minutes de navigation.

Le redoutable Cap Horn

Le Cap Horn, souvent redouté par les marins, est réputé pour ses conditions climatiques capricieuses. L’expression anglaise « Si tu veux vivre vieux, ne passe pas le Cap Horn » décrit bien les dangers qui guettent ceux qui s'aventurent dans ces eaux. Le livre de Patrick Benoiton, *Une histoire du Cap Horn*, souligne l'extraordinaire puissance de cette région maritime où quelque 150 millions de mètres cubes d’eau sont déversés chaque seconde, soit 150 fois le débit cumulatif de tous les fleuves de la planète.

Des tempêtes dévastatrices peuvent y survenir, avec des vents atteignant parfois les 250 km/h, rendant cette traversée périlleuse. « J’ai eu la peur de ma vie », a déclaré l’un des marins, rappelant comment ces éléments peuvent rapidement transformer un moment de triomphe en un véritable enfer. Depuis des siècles, le Cap Horn a été un défi pour les navigateurs, mais il demeure aussi un symbole de liberté et d’aventure. Des générations de marins ont témoigné du respect et de l’humilité que ce cap impose.

Un passage crucial

Avec l'achèvement de cette étape cruciale, les participants du Vendée Globe se rapprochent de leur objectif final, mais pas sans reconnaître les dangers qui les guettent encore dans les mers hostiles. Les conditions idéales cette fois-ci cachent toujours la menace latente des bouleversements maritimes qui ont mis fin aux rêves de tant d'autres navigateurs.