Olivier Grondeau est le troisième Français détenu en Iran, et son identité a été longtemps gardée secrète pour faciliter sa libération. Après plus de deux ans et trois mois de captivité, il a décidé de sortir de son silence, offrant un cri de désespoir à travers un message audio diffusé lundi sur Radio France.

Ce touriste français de 34 ans, arrêté le 12 octobre 2022 à Chiraz alors qu'il effectuait un tour du monde, a souligné la gravité de sa situation : « Je m'appelle Olivier, je suis retenu en otage depuis deux ans et trois mois par le gouvernement iranien » a-t-il déclaré dans un enregistrement réalisé le 9 décembre depuis la prison d'Evin à Téhéran. Là, il purgait une peine de cinq ans pour des accusations de « collecte d'informations en vue de remettre au service d'espionnage adverse ».

Tristan Bultiauw, porte-parole du collectif Liberté pour Olivier, constitué après la prise de parole d'Olivier, insiste sur le fait que les accusations portées contre lui sont « complètement fictives ». Il alerte également sur la détention de Cécile Kohler et Jacques Paris, tous trois considérés par la France comme des « otages d'État » aux mains de la République islamique d'Iran. La situation dans le pays pour les ressortissants étrangers est alarmante et révèle un enjeu international croissant concernant les droits humains.

La détention d'Olivier ne fait pas que soulever des inquiétudes pour sa santé psychologique et physique, elle met également en lumière un système judiciaire iranien souvent critiqué pour son manque de transparence et d'équité. Les familles de nombreux détenus politiques, y compris celles d'Olivier, expriment leur angoisse face à l'absence d'informations fiables et à l'incertitude concernant leur avenir.

Le Point : Pourquoi Olivier Grondeau a-t-il décidé de briser le silence maintenant, après plus de deux ans d'incarcération ? Alors que la pression internationale augmente et que les appels à l'action se multiplient, il semble qu'Olivier ait choisi de motiver davantage son combat et celui de ses camarades détenus, espérant que leur situation soit enfin entendue sur la scène internationale.