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Intermarché : Un Boycott Ignition ! Le Retrait des Cerises et Fraises en Hiver Soulève la Controverse

2024-11-05

Auteur: Jean

Le lundi 4 novembre, le groupement Les Mousquetaires, qui possède Intermarché et Netto, a officialisé une décision audacieuse : les rayons de ses supermarchés ne proposeront plus de fraises ni de cerises de décembre à janvier. L'objectif ? "Favoriser les fruits et légumes français de saison" pendant les périodes de fête. Bien que cette mesure soit principalement symbolique, elle pourrait bien s'étendre à d'autres produits avec une forte saisonnalité dans les années futures, selon les retours de ce premier pilotage.

En réalité, cette annonce s'accompagne de plusieurs autres initiatives : le doublement des produits locaux dans les rayons, le lancement du label "Intermarché Terroirs", un accompagnement renforcé pour les producteurs viticoles français, et la mise en place de produits garantissant la transparence et une rémunération juste pour les agriculteurs. Malgré tout, c'est le retrait des fruits rouges en plein hiver qui attire le plus les réactions sur les réseaux sociaux.

Le Figaro souligne que les ventes de cerises et de fraises ne représentent qu'1% du chiffre d'affaires d'Intermarché, alors que l'approvisionnement annuel en fruits et légumes étrangers culmine à environ 30%. "Si d'autres enseignes, comme Leclerc ou Carrefour, prennent le même chemin, l'impact cumulatif sera significatif", prévient Thierry Cotillard, président des Mousquetaires, dans Ouest-France. La mesure pourrait ainsi contribuer à réduire le bilan carbone et favoriser le soutien aux producteurs français.

Sur les réseaux sociaux, les avis sont partagés. De nombreux clients applaudissent cette initiative. "Il était temps ! Les fruits et légumes doivent être consommés de saison", écrit un internaute. D'autres vont plus loin, dénonçant la vente de fraises importées en hiver, souvent cultivées hors-sol en Espagne ou au Maroc. "Vive les châtaignes et les pommes à Noël !"," s'exclame un commentateur.

Cependant, le changement n'est pas universellement célébré. Certains utilisateurs prennent la parole pour exprimer leur mécontentement. "Je boycotte définitivement Intermarché !" clame un internaute, mettant en question la régularité de l'approvisionnement des autres produits. "Et qu'en est-il du vin et de l'essence, sont-ils vraiment de saison ?" s'interrogeait un autre sur les réseaux.

La sincérité des motivations derrière cette décision est aussi remise en cause. Plusieurs voix sur Twitter s'insurgent, affirmant que d'autres produits importés, comme le bœuf argentin ou l'agneau néo-zélandais, ne sont pas concernés par les mêmes exigences de saisonnalité. Une question de rentabilité serait donc au cœur de cette décision. "Les fraises et les cerises ne rapportent pas assez en hiver. Mais que fait-on des mangues ?", se demande un autre client.

Cette annonce ouvre un débat plus large sur les choix alimentaires des consommateurs et leur impact sur l'environnement, la production locale et l'économie. Alors, ce retrait des fraises et cerises en hiver est-il une initiative responsable ou une simple opération de marketing ? Les consommateurs seront-ils prêts à boycotter les enseignes pour défendre leurs préférences ? Une chose est sûre, la conversation autour de l'approvisionnement et de la saisonnalité des aliments n'a jamais été aussi pertinente.