Nation

Interdiction du voile lors des sorties scolaires : le gouvernement fait volte-face sur les propositions de Bruno Retailleau

2025-01-08

Auteur: Pierre

Le gouvernement français, dirigé par François Bayrou, a annoncé qu'il ne suivra pas les recommandations de Bruno Retailleau concernant l'interdiction du voile pour les accompagnatrices de sorties scolaires et les étudiantes à l'université. Cette annonce a été faite mercredi 8 janvier par la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas.

Bruno Retailleau, membre des Républicains, a lui-même précisé que ses idées reflètent sa position personnelle. Il a souligné que, face à une absence de majorité au Parlement sur ce sujet, la question ne sera pas agenda du gouvernement dans la conjoncture actuelle.

Dans une interview accordée au quotidien Le Parisien, Retailleau a déclaré que « les accompagnatrices de sorties scolaires n’ont pas à être voilées », arguant que le voile représente « un étendard pour l’islamisme et un symbole d’infériorisation de la femme par rapport à l’homme ». Il a ajouté que « les sorties scolaires sont une extension de l'école, qui doit être laïque » et a appelé à une révision des lois en vigueur.

Retailleau a également exprimé son opinion sur le port du voile à l’université, ce qui lui a valu des critiques acerbes de la gauche. Antoine Léaument, député de La France insoumise, a fermement réagi en dénonçant cette proposition en remarquant qu’interdire aux femmes musulmanes de poursuivre des études supérieures est semblable aux politiques répressives des talibans.

L'impact de ces propositions sur les jeunes femmes musulmanes en France soulève des préoccupations quant à la liberté d'éducation et d'expression. De nombreux groupes de défense des droits humains et d'associations féministes s'inquiètent des conséquences de telles politiques sur l'intégration et l'autonomie des femmes.

En attendant, le débat sur la laïcité et les signes religieux dans les établissements scolaires continue de diviser l'opinion publique française, laissant présager d’intenses discussions au sein du gouvernement et de la société.