Nation

Inondations à Cannes : David Lisnard confirme que Barnier a présenté ses excuses suite aux propos de la ministre de la Transition écologique

2024-09-25

Les inondations catastrophiques qui ont récemment frappé Cannes, avec près de 50 mm de pluie tombés en quelques heures, ont suscité des réactions vives, notamment de la part de la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher. Cette dernière a soulevé le problème de l'artificialisation des sols, une remarque qui a été largement critiquée par le maire de la ville, David Lisnard, qui a qualifié ses propos d'"incompétence crasse". Il a ensuite révélé avoir reçu un appel d'excuses de Michel Barnier, le Premier ministre.

Lors de son apparition dans l'émission C à Vous sur France 5 le 23 septembre, Pannier-Runacher a déclaré que la pluie n'était pas la principale cause des inondations. "50 mm, ce n'est pas les chutes du Niagara. Comment se fait-il qu'une telle quantité d'eau provoque de tels dégâts ?" a-t-elle affirmé, accusant l'urbanisation et l'imperméabilisation croissante des villes. Ces commentaires ont été vivement critiqués par Lisnard, qui a souligné le travail acharné de sa municipalité pour faire face aux défis liés aux inondations.

Dans une déclaration ultérieure sur Sud Radio, Lisnard a certes remercié Barnier pour ses excuses, mais a maintenu sa position ferme. "Ces propos sont irrespectueux envers les sinistrés. Cannes est à la pointe des initiatives de désartificialisation des sols", a-t-il affirmé. Il a rappelé qu'un programme d'investissement de 150 millions d'euros sur 18 ans, en partenariat avec l'État, avait été mis en place pour faire face à ces enjeux environnementaux.

Les tensions se sont apaisées après une conversation personnelle entre Lisnard et Pannier-Runacher, où cette dernière a clarifié qu'elle ne visait pas spécifiquement Cannes, mais voulait plutôt aborder un problème avec des implications bien plus larges au niveau national concernant l'urbanisation. Malgré cette clarification, la situation a mis en lumière la nécessité d'une meilleure coordination entre les autorités locales et nationales face aux catastrophes naturelles, exacerbées par le changement climatique.

Cet échange souligne également l'importance pour les décideurs de prendre en compte les réalités locales lors de discussions sur des sujets aussi sensibles que les catastrophes environnementales. La ville de Cannes, malgré ces défis, se positionne comme un exemple à suivre pour d'autres municipalités en matière de gestion des crises climatiques.