Science

Incroyable mais vrai : découvrez la seule espèce au monde résistante aux microplastiques !

2024-09-23

Les microplastiques, ces minuscules particules de plastique de moins de 5 millimètres, sont désormais présents dans tous les écosystèmes de notre planète, et l'océan n'est pas épargné. On les retrouve principalement dans les sédiments marins, où leur concentration dépasse souvent celle de l'eau environnante, ce qui impacte gravement les organismes benthiques vivant au fond de la mer. Face à cette problématique croissante, des scientifiques de l'université fédérale de Pernambuco, au Brésil, ont décidé d’étudier comment les espèces marines, particulièrement vulnérables, interagissent avec ces contaminants omniprésents.

Pour cela, ils ont incubé des échantillons de sédiments marins dans des microcosmes avec des concentrations variées de microplastiques allant de 1 000 à 10 millions de particules par millilitre pendant une période de 9 jours. Ensuite, grâce à l'utilisation de microscopes épifluorescents, les chercheurs ont analysé l'ingestion de microplastiques par la méiofaune, des organismes microscopiques vivant dans les sédiments. Les résultats ont révélé que, bien que les copépodes et les acariens aient présenté des taux d'ingestion particulièrement élevés (respectivement 15,6 et 16,4 particules par individu en moyenne), une espèce se démarque : le tardigrade.

Le tardigrade, cet incroyable champion de la survie en milieu extrême, est la seule espèce étudiée qui n'a ingéré aucun microplastique. Selon les chercheurs, publiant leurs résultats dans la revue PeerJ Life and Environment, ces petites créatures, surnommées affectueusement « oursons d'eau », sont remarquablement résistants aux radiations, à la déshydratation, à l'asphyxie et aux températures extrêmes. Même lorsqu'ils étaient exposés aux plus fortes concentrations de microplastiques, ils n'ont montré qu'une contamination externe limitée à leurs appendices locomoteurs.

Cette découverte soulève de nombreuses questions sur la capacité d'adaptation des tardigrades et leur potentiel en tant qu'indices de la santé des écosystèmes marins. En outre, cette espèce pourrait offrir des pistes pour développer de nouvelles stratégies de protection contre les microplastiques dans l'environnement. Les scientifiques poursuivent leurs recherches afin de mieux comprendre les mécanismes qui permettent aux tardigrades de rester à l'abri de ces contaminants inhérents à notre époque. Restez à l'affût, car cette révélation pourrait changer notre manière d'aborder la pollution plastique !