Cinq personnes ont été blessées lors d'affrontements qui ont eu lieu à Amsterdam après un match de football opposant le Maccabi Tel-Aviv à l'Ajax Amsterdam, dans la nuit de jeudi à vendredi. Depuis cet incident, les réactions internationales ne cessent d'affluer.

Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exprimé son choc face à ces violences, tout en condamnant « toute forme d’antisémitisme et d'islamophobie ». Des figures politiques mondiales, dont le président des États-Unis Joe Biden et le président français Emmanuel Macron, ont également exprimé leur indignation. Biden a qualifié les attaques d’« abjectes », tandis que Macron a rappelé que de tels actes renvoient aux heures les plus sombres de l'Histoire.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a appelé à une réaction rapide : “Je considère avec gravité l'attaque préméditée contre des citoyens israéliens et j'ai demandé une protection accrue pour la communauté juive aux Pays-Bas.” De son côté, le président Isaac Herzog a dénoncé un “pogrom antisémite”.

Face aux menaces actuelles, le gouvernement israélien a pris des mesures de sécurité supplémentaires. Netanyahou a demandé au Mossad de mettre en place un plan d'action pour sécuriser les manifestations sportives. Par ailleurs, les autorités israéliennes ont conseillé à leurs ressortissants d’éviter les matchs en Europe, en raison de craintes de nouvelles agressions.

Les violences survenues à Amsterdam ont fait l'objet de nombreuses arrestations. La police a annoncé avoir intercepté 62 personnes après que des groupes de supporteurs aient manifesté en soutien à la Palestine, entraînant des confrontations avec des supporters israéliens. Cependant, ces déclarations ont été accompagnées de comptes rendus de violence de part et d'autre.

Pour répondre à la situation, le gouvernement israélien a organisé le rapatriement de ses citoyens en envoyant plusieurs vols pour ceux qui se trouvaient à Amsterdam. Symboliquement, un premier vol d'évacuation a atterri à Tel-Aviv, apaisant les inquiétudes des familles restées en Israël.

Le Premier ministre néerlandais, Dick Schoof, a exprimé sa consternation face à ces événements, affirmant : « Je suis profondément choqué que cela puisse se produire aux Pays-Bas en 2024. Nous ne tolérerons pas de telles manifestations de haine et nous poursuivrons les responsables en justice. »

La ville d'Amsterdam se retrouve dans une situation délicate. Les habitants sont sous le choc, et les autorités mettent tout en œuvre pour assurer la sécurité de tous, indépendamment de leur origine ou de leur religion. Le taux d'antisémitisme en hausse dans plusieurs pays d'Europe soulève des inquiétudes quant à la sécurité des communautés juives, incitant à une réflexion collective sur l'intégration et la coexistence pacifique.

La situation reste volatile et la crainte de nouvelles violences s’intensifie, posant la question de la sécurité des événements sportifs et des rassemblements publics à venir. Des mesures préventives seront sans doute mises en place pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent.