Calogero, le célèbre chanteur de "En apesanteur", a toujours eu la musique dans le sang. Fils d'un peintre en bâtiment italien, il a monté son premier groupe, Les Charts, dès l'adolescence et a commencé à écrire ses propres chansons. Cependant, il admet que sa carrière musicale aurait pu ne jamais voir le jour sans un événement marquant de son enfance. En témoignant lors de l'émission de Frédéric Lopez, accompagné de Nora Hamzawi et Valérie Perrin, il a évoqué des souvenirs intenses.

« Mon père était vraiment un chanteur italien charmeur, avec une voix de velours et une larme à l'œil. Il avait un vrai talent pour se produire sur scène », confie Calogero, ajoutant que la musique a fait son entrée dans sa vie grâce à l’orgue qu'il a reçu. « Mon père nous a acheté un orgue, inspiré des modèles Hammond, avec deux claviers et des basses au pied. [...] Mais j’ai mis la musique de côté pendant six mois, à l'âge de 9 ans. » C'est après une dispute avec des amis que son père l'a encouragé à renouer avec sa passion. « Ça m’a fait comprendre que la musique allait m’accompagner toute ma vie. »

Dès son jeune âge, Calogero a vécu des difficultés scolaires. Il se souvient d'une expérience traumatisante en classe de CP, où une maîtresse lui a infligé des gifles. « Ça m’a mis dans l’échec scolaire, je ne voulais plus aller à l’école. » À 11 ans, un directeur de collège a pesé lourdement sur son estime de soi en déclarant qu'il ne ferait rien de sa vie.

Adolescent et toujours passionné de musique, il a commencé à voler des albums dans des magasins pour alimenter sa passion. « Un copain m'a demandé de lui voler un disque de Bob Marley. Je l'ai fait, mais je me suis fait prendre aux Nouvelles Galeries de Grenoble. Ils m’ont emmené chez les vigiles, puis chez les flics. » Son frère aîné, étant au travail, est intervenu pour le sortir de cette situation. « En me voyant, il m’a demandé : ‘Qu’est-ce que tu cherches ?’. J’ai trouvé cela très fort qu'il me pose la question devant tout le monde. »

Habituellement, son père réagissait avec force, mais ce jour-là, il a gardé le silence, ce qui a profondément marqué Calogero. « Il s'est assis devant la télé et est resté là, sans un mot. C'est là que ma vie a changé. Une semaine après, j’ai monté mon propre groupe », a-t-il révélé, la voix tremblante d’émotion. « J'ai compris qu'il fallait que je change de vie. À partir de ce moment, j’ai voulu prouver que je pouvais faire quelque chose de ma vie qui me passionnerait. Deux semaines plus tard, mon père était fier de moi parce que nous avions commencé à écrire nos premières chansons, et elles étaient bonnes ! »

Aux côtés de ses débuts difficiles, Calogero inspire de nombreux jeunes à poursuivre leur rêve, démontrant que même des événements apparemment négatifs peuvent mener à une transformation positive. Sa détermination et son parcours montrent l'importance de la passion et du soutien familial dans la réalisation d'un rêve.