
Il y a 14 millions d'années, la Terre a été frappée par une gigantesque tempête de poussière !
2025-03-14
Auteur: Léa
Une étude captivante récente suggère que des événements galactiques pourraient avoir eu un impact significatif sur le climat de notre planète il y a environ 14 millions d'années. Des chercheurs de l'Université de Vienne avancent que le système solaire a traversé une région dense de gaz et de poussière interstellaire, liée à la formation d'étoiles dans notre Galaxie, ce qui aurait pu participer à un refroidissement climatique.
On connaît peu de détails sur le contexte de cette découverte, pourtant marquante. Grâce aux données fournies par la mission Gaia, une cartographie impressionnante de la Voie lactée a été réalisée. Les chercheurs ont pu identifier l'onde de Radcliffe, une vaste zone remplie de gaz et de poussière, située à environ 400 années-lumière de la Terre. Ce modèle a permis de retracer la trajectoire de cette onde et la distribution des amas d'étoiles qui la composent.
L'équipe a découvert que notre système solaire s'est approché de cette zone poussiéreuse il y a 14 millions d'années, ciblant particulièrement deux amas d'étoiles riches en poussière : NGC 1980 et NGC 1981.
À cette époque, la Terre entrait également dans une période glacière marquée par l'émergence de la calotte glaciaire de l'Antarctique, un élément clé dans notre compréhension des cycles climatiques de notre planète.
L'impact potentiel de cette poussière interstellaire sur notre planète est fascinant. Les chercheurs de l'étude, publiée dans la revue Astronomy & Astrophysics, suggèrent que la poussière, en s'introduisant dans l'atmosphère terrestre, aurait bloqué une partie de la lumière solaire, ce qui aurait contribué à abaisser les températures. En effet, les particules de poussière, riches en carbone et silicium, jouent un rôle crucial en filtrant le rayonnement solaire.
Pour soutenir cette théorie, les chercheurs envisagent la possibilité que des traces de cette poussière galactique soient préservées dans les archives géologiques de la Terre. L'isotope rare du fer-60, souvent associé aux supernovas, pourrait fournir des preuves tangibles de cet échange interstellaire. Toutefois, identifier le fer-60 est un réel défi scientifique en raison de sa nature instable et de sa désintégration rapide. La découverte de ce type d'isotope, datant de cette période, renforcerait sans doute l'hypothèse d'un lien entre cet événement galactique et le refroidissement climatique de notre planète.
Ces idées, même si elles reposent sur des données solides, restent à confirmer. Les chercheurs rappellent que d'autres facteurs, tels que les modifications orbitales de la Terre ou l'activité volcanique, ont également joué des rôles significatifs dans l'évolution de notre climat par le passé. Cependant, l'idée que des événements galactiques aient pu influencer le climat terrestre soulève de nombreuses questions frissonnantes sur l'influence cosmique sur notre environnement.
Cette découverte ouvre la voie vers une compréhension plus profonde de l'histoire climatique de la Terre, et souligne l'importance de poursuivre des recherches qui pourraient établir le lien entre la poussière galactique et le climat de notre planète.