Les révélations récentes autour des accusations pesant sur les joueurs du XV de France, Hugo Auradou et Oscar Jégou, prennent de l’ampleur. La plaignante argentine, qui les accuse de viol aggravé en réunion, soutient avec fermeté sa version des faits dans une interview accordée au Parisien. Son témoignage coïncide avec les résultats d'expertises psychologiques et psychiatriques qui seront publiés dans les jours prochains.

Elle déclare avec conviction : "Les faits se sont déroulés exactement tel que je les ai décrits. Je maintiens tout ce que j’ai dit. Je ne mens pas." Cette affirmation survient alors que les avocats des rugbymen avaient formé une demande de non-lieu, promettant un dénouement imminent dans cette affaire déjà complexe.

La plaignante a confié qu’elle se sentait "mal, démoralisée et angoissée", expliquant qu’elle ne pouvait plus dormir, se réveillant souvent en pleurs. Elle a critiqué les avocats des accusés, affirmant : "Ils mentent, m'humilient, me discréditent et m’insultent", ce qui illustre la pression émotionnelle intense qu'elle endure dans ce combat judiciaire. Elle a contesté les déclarations d'Antoine Vey, l'un des avocats de Jégou, qui a insinué que sa version était une pseudo-accusation. "Il n’était pas dans la chambre et donc ne devrait pas s'exprimer. Il parle d’une vidéo Snapchat où je figurerais. Où est cette vidéo ? J’aimerais bien la voir. Cette vidéo n’existe pas," a-t-elle répondu, remettant fortement en question la véracité des arguments de la défense.

Au-delà de son témoignage, cette affaire soulève des questions cruciales sur la manière dont les accusations de viol sont traitées dans le milieu sportif, en particulier dans un pays où le rugby est une institution. Les conséquences de cette affaire ne se limiteront pas seulement aux acteurs impliqués, mais impacteront également l'image du rugby français à l'échelle internationale. Une réflexion profonde sur la culture du sport et le traitement des victimes de tels actes devient essentielle afin d'éviter que de telles tragédies ne se reproduisent à l’avenir.