François Hollande a déclaré ce dimanche qu'il n'a "jamais été favorable à une candidature unique à gauche" pour l'élection présidentielle de 2027, affirmant qu'il existe "deux gauches en France".

À moins de trois ans du scrutin, les préparatifs pour les élections présidentielles de 2027 sont déjà en cours, suscitant des discussions passionnées. Lors de son passage dans l'émission Le Grand Jury RTL-Le Figaro-Public Sénat-M6, l'ancien président de la République, désormais député de Corrèze, a confirmé son opposition à l'idée d'une candidature unique à gauche.

"On ne peut pas envisager que Jean-Luc Mélenchon soit le candidat unique de la gauche", a-t-il insisté. Selon lui, il existe une "gauche radicale" qui a évolué au fil du temps, un héritage ancien qui remonte à avant le Parti communiste, puis à travers la figure de Mélenchon et peut-être d'autres leaders à l'avenir. D'un autre côté, il a souligné l'importance d'une "gauche réformiste" qui devrait être prépondérante.

Hollande a souligné qu'un candidat "socialiste ou proche du Parti socialiste" serait plus apte à rassembler une majorité des Français. Il a rappelé que les deux présidents socialistes élus, François Mitterrand et lui-même, l'ont été grâce à une pluralité de candidatures.

Interrogé sur ses propres ambitions politiques, Hollande a mentionné sa "disposition d'esprit" à "servir son pays en désignant la bonne personne". Alors qu'il a été interrogé sur son futur en tant que candidat à la présidence, il a répondu habilement : "Je n'ai pas dit ça."

Hollande a également abordé le congrès du Parti socialiste prévu en 2025, exprimant son souhait qu'il soit un "congrès d'ouverture" semblable à celui d'Épinay en 1971, où toutes les facettes de la social-démocratie française seraient rassemblées pour former une grande coalition politique, englobant des personnalités variées allant de Raphaël Glucksmann à Bernard Cazeneuve.

À l'approche des élections, les tensions au sein de la gauche française continuent de s'intensifier. Alors que des figures comme Mélenchon militent pour une plus grande radicalité, d'autres, comme Hollande, appellent à une union pragmatique qui pourrait séduire un plus large électorat. En cette époque de crises multiples, la capacité de la gauche à se rassembler pourrait bien déterminer l'issue de l'élection présidentielle de 2027. Que se passera-t-il si la gauche ne parvient pas à s'unir? Les spéculations vont bon train. La France est-elle prête à voir son paysage politique se redessiner sous la pression des opinions divergentes au sein de la gauche?