Santé

Hypersexualité et addiction aux jeux : des effets secondaires dévastateurs !

2024-10-04

Auteur: Michel

Pierre, 54 ans, a appris qu'il souffrait de la maladie de Parkinson en 2013. "Je pensais que le diagnostic serait une simple hernie discale. Sur le coup, c'est le ciel qui m'est tombé sur la tête", confie-t-il. Après avoir commencé un traitement à base de dopamines et d'agonistes dopaminergiques, il reçoit un avertissement concernant les effets secondaires potentiellement troublants : addiction aux jeux d'argent, comportements hypersexuels...

Rapidement, Pierre ressent des changements qu'il attribue à son hyperactivité, plutôt qu'aux médicaments. "Je pouvais bricoler de 5h du matin à minuit sans ressentir la fatigue." Ignorant les signes alarmants de son état, il assure à son neurologue que tout est sous contrôle.

Cependant, c'est sa femme qui soupçonne que quelque chose ne va pas. Malgré une réduction de sa médication, les troubles se multiplient. Des pulsions sexuelles démesurées aux envies suicidaires, sa vie prend un tournant tragique, culminant lorsque ses belles-filles découvrent des conversations compromettantes avec des prostituées. Pierre se retrouve hospitalisé, un passage obligé pour ajuster son traitement. "D'un coup, je suis redevenu paisible, mais une profonde honte m'envahit", avoue-t-il.

Stéphane, un autre patient, a sombré dans l'addiction aux jeux en ligne deux ans après le début de son traitement. "Il n'y a aucun signal d'alerte. Les nouveaux comportements émergent sans qu'on puisse les relier aux effets secondaires", explique-t-il. Pour assouvir son besoin compulsif de parier, il en vient à regarder des matchs de football peu en vue, plongeant de plus en plus dans cette spirale.

Personne autour de lui ne soupçonne son addiction, mais au fil du temps, il réalise l'anormalité de sa conduite. "J'avais l'impression d'être possédé par une autre personne", confie-t-il. Les effets du traitement, les rendant de plus en plus impulsif et dépensier, le laissent finalement dans une situation financière désastreuse.

"Un jour, j'ai décidé de tout dévoiler à mon neurologue. On a convenu d'arrêter immédiatement les médicaments", se souvient Stéphane. L'arrêt est progressif, et les troubles disparaissent peu à peu. Comme Pierre, Stéphane ressent une grande honte. Tandis que Pierre subit une opération, Stéphane se contente de prendre de la dopamine.

"Il est essentiel de sensibiliser le public sur ces effets indésirables. Comment peut-on prescrire des médicaments aux effets si proches de ceux des drogues, puis voir le patient tous les six mois sans évaluer en profondeur son état ?", interroge Pierre.

Les histoires de Pierre et Stéphane mettent en lumière une réalité inquiétante : l'impact psychologique et social des effets secondaires des traitements contre la maladie de Parkinson. Les médecins doivent être conscients de ces risques, car il en va de la sécurité et de la qualité de vie des patients. Une vigilance accrue est nécessaire pour éviter que d'autres patients ne tombent dans le même piège.