Jeudi 16 janvier, l’Église du Val-de-Grâce à Paris attend jusqu'à cinq cents personnes pour rendre hommage à Jean-Marie Le Pen, cofondateur du Front national, décédé le 7 janvier à l'âge de 96 ans. Sa famille, accompagnée du Rassemblement national, a organisé cette cérémonie. Jean-Marie Le Pen a été enterré dans le Morbihan, mais cet hommage parisien sera ouvert au public, presque dans son intégralité.

De nombreux élus du RN seront présents, ainsi que certains de leurs alliés de l’UDR. Éric Ciotti a confirmé sa présence, déclarant : "C'est une personnalité forte. J'entends également me joindre à la douleur de sa famille, notamment celle de Marine Le Pen."

Cependant, des figures plus radicales seront tenues à distance durant la cérémonie. Des députés RN, bien que qualifiant Jean-Marie Le Pen de leader "visionnaire", semblent vouloir éviter tout lien trop proche avec ses controverses passées. En effet, les condamnations pour incitation à la haine et les propos antisémites de Jean-Marie Le Pen sont des sujets délicats, que Marine Le Pen elle-même tente de redéfinir et de minimiser en le présentant sous un jour positif lors d'interviews.

Selon des sources au sein du RN, les personnalités jugées trop extrémistes, telles que l'humoriste controversé Dieudonné, se verront interdire l'accès à l'Église pour l'hommage. Bien que Dieudonné ait annoncé sur les réseaux sociaux son intention d'assister, il lui sera refusé l'entrée. De plus, Alain Soral, essayiste d'extrême droite et ancien conseiller proche de Jean-Marie Le Pen, pourrait également être écarté, confirmant ainsi la volonté du Rassemblement national de maintenir le focus sur une image soignée et respectueuse pour cet événement mémorable.

Cet hommage ne manquera pas de susciter des réactions et débats au sein du paysage politique français, révélant les tensions persistantes autour de l'héritage de Jean-Marie Le Pen. La cérémonie pourrait également faire resurgir d'anciennes querelles sur la direction actuelle du RN et l'empreinte laissée par son cofondateur.