
Hamas : un acteur clé de la catastrophe palestinienne
2025-08-31
Auteur: Sophie
Un constat amer pour le nationalisme palestinien
Le nationalisme palestinien est depuis toujours confronté à un rapport de forces défavorable face au mouvement sioniste et à l'État d'Israël. Cependant, il est crucial de ne pas ignorer la complicité de certains dirigeants palestiniens dans les deux tragédies majeures qui ont frappé le peuple palestinien : la Nakba de 1948, qui a entraîné l'exode de plus de la moitié de la population arabe, et le désastre actuel à Gaza, déjà dévastée.
Des luttes internes aux eaux troubles
Dans ces deux épisodes, des mouvements palestiniens affrontant d'autres factions ont souvent mis leurs intérêts partisans au-dessus de la cause nationale qu'ils prétendent défendre. C’est une double faute stratégique qui coûte cher : Haj Amin Al-Husseini, en s'alliant avec le nazisme en 1941, et le Hamas, avec les événements tragiques du 7 octobre 2023.
Une promesse qui a semé le désespoir
En 1917, le Royaume-Uni promet de soutenir "l’établissement d’un foyer national pour le peuple juif" en Palestine, prenant possession de ce territoire trois ans plus tard. Cette annonce choque la population arabe, majoritaire à 90 %, qui ressent cette démarche comme une dépossession. Pour contourner cette opposition, les Britanniques créent en 1921 le poste de "grand mufti de Jérusalem", accueillant Haj Amin Al-Husseini.
Diviser pour mieux régner
En divisant le nationalisme palestinien, d'abord en le réduisant à une dimension islamique, les autorités britanniques opposent les partisans de Husseini à ceux de Nashashibi, ses rivaux. Ces manœuvres facilitent l’écrasement du soulèvement arabe de 1936-1939. Exilé en 1937, Husseini se met alors au service d'Adolf Hitler, même si une grande partie de la population palestinienne soutient les démocraties.
Le retour d’un leader controversé
Paradoxalement, c'est un Husseini revanchard qui reprend la tête du nationalisme palestinien en 1945, éclipsant ses concurrents grâce à des promesses maximalistes. Sa politique déraille non seulement les espoirs de son propre peuple mais, en 1947, il refuse le plan de partage de la Palestine, entre un État juif et un État arabe, précipitant ainsi un conflit dévastateur pour la population palestinienne.