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Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky en visite d’une usine d’armement pendant son déplacement aux États-Unis

2024-09-23

La guerre en Ukraine continue de faire des ravages, en particulier dans le domaine des drones. Un rapport d’un think tank britannique a révélé que les Ukrainiens perdent maintenant environ 10 000 drones par mois, ce qui représente plus de 300 par jour. En comparaison, l’armement français ne dépasse pas les 3 000 UAV disponibles.

Les deux camps, ukrainien et russe, utilisent surtout des drones civils bon marché, adaptés à des missions de reconnaissance et d'attaques légères. Certains drones sont même modifiés pour transporter des explosifs, ciblant ainsi les troupes ou les véhicules blindés ennemis.

Les drones kamikazes, bien que moins nombreux, jouent aussi un rôle crucial dans ce conflit. Moscou utilise des drones tels que le Lancet-3 et les Shahed-136, produits par l'Iran. De son côté, l'Ukraine a intégré des drones maritimes dans ses opérations, y compris des petits kayaks téléguidés chargés d'explosifs.

Face à cette situation, tant l'Ukraine que la Russie ont intensifié leurs efforts de production de drones. L’Ukraine a ainsi rapporté avoir développé un modèle de drone similaire au Lancet, baptisé Peroun, en référence au dieu slave de la foudre. Même si la Russie est sous sanctions, elle commencerait à construire une usine à Alabouga pour produire des drones kamikazes.

Sur le front des missiles, la situation est délicate à évaluer. Les services de renseignement ukrainiens estiment que la Russie pourrait disposer d’un stock de missile balistique ou de croisière autour de 900, mais ces chiffres sont sujets à caution. Les capacités de production de missiles de la Russie auraient tout de même progressé, atteignant environ 115 unités par mois.

L’Ukraine, en revanche, a reçu ses premiers chasseurs F-16, très attendus pour renforcer son arsenal aérien. Cependant, un de ces appareils s’est écrasé fin août, soulignant les dangers inhérents à cette nouvelle technologie. Les États-Unis continuent de soutenir l’Ukraine, mais l'aide internationale tend à diminuer, notamment en raison de difficultés politiques internes aux États-Unis et dans l’Union européenne.

Les tensions avec la Pologne concernant le transit de céréales ukrainiennes ont récemment pris de l’ampleur. La Pologne, soutenue par plusieurs pays voisins, a bloqué unilatéralement les importations de céréales, craignant pour l’économie locale. Cela a attiré les critiques de la part de Kyiv, avec le président ukrainien exprimant des préoccupations sur l'érosion de la solidarité entre les nations face à la menace russe.

Alors que le conflit se prolonge, le jeu diplomatique devient de plus en plus complexe, et les enjeux militaires, économiques et politiques s'entremêlent dans une danse tragique où la moindre erreur pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour le peuple ukrainien.