Suite à une frappe qui aurait été menée par l'Ukraine et qui a touché des immeubles résidentiels à Kazan, Vladimir Poutine a adopté un ton particulièrement agressif. Bien que les autorités locales aient confirmé qu'il n'y a pas eu de victimes, le président russe a déclaré le 22 décembre, lors d'une cérémonie officielle : "Quiconque tente de détruire quelque chose dans notre pays, quelle qu'en soit la portée, devra faire face à des destructions encore plus importantes dans son propre pays et regrettera ce qu'il a essayé de faire."

Des images choquantes publiées sur les réseaux sociaux russes mettent en évidence l'impact de ces attaques, montrant des drones percuter des gratte-ciels en verre, suscitant l'indignation parmi la population.

De son côté, l'Ukraine n'a pas réagi à cette accusation, mais il convient de rappeler que le pays mène régulièrement des opérations militaires en Russie, ciblant principalement des installations pétrolières et industrielles. Ces actions sont souvent perçues comme des représailles face aux frappes aériennes incessantes menées par le Kremlin depuis le début du conflit armé, qui a débuté il y a presque trois ans.

Il est relativement rare que l'Ukraine soit accusée d'atteintes à des infrastructures civiles aussi éloignées de la ligne de front. Des experts militaires soulignent que ces accusations pourraient être utilisées par Poutine pour justifier des escalades militaires ou des restrictions supplémentaires contre l'Ukraine.

Cette situation délicate survient alors que le conflit entre les deux pays semble s'intensifier, avec une mobilisation accrue des forces militaires des deux côtés. Les observateurs craignent que des représailles militaires puissent avoir des conséquences dévastatrices, non seulement pour les belligérants, mais aussi pour les civils pris au piège dans cette spirale de violence.