Les enquêteurs ukrainiens ont annoncé ce jeudi l'ouverture d'une enquête concernant des abus de pouvoir et des cas de désertion au sein de la brigade « Anne de Kiev », qui a été partiellement formée et équipée par la France. Cette brigade soulève des controverses depuis son retour en Ukraine le mois dernier, après que 2.300 des 4.500 soldats qui la composent aient reçu une formation en France.

D'après le journaliste ukrainien figurant parmi les plus écoutés, Iouri Boutoussov, environ 1.700 soldats de cette brigade auraient déserté. Fait alarmant, la majorité de ces désertions se sont produites avant même que l'unité ne soit déployée sur le front, tandis que 50 désertions ont eu lieu durant leur formation en France. Ce phénomène soulève de nombreuses questions sur la préparation et la qualification des soldats formés à l'étranger.

Les autorités ukrainiennes redoutent que ces désertions n'affectent la morale des troupes restantes et compromettent les efforts de défense face à l'agression continue de la Russie. En réponse à cette crise, le gouvernement ukrainien envisage de revoir ses programmes de formation militaire à l'étranger pour s'assurer que les soldats soient davantage préparés tant émotionnellement que physiquement.

Alors que les tensions entre la Russie et l'Ukraine persistent, ces développements suscitent des inquiétudes quant à la stabilité des nouvelles unités militaires et à leur capacité à tenir bon sur le terrain. Les soldats et les commandants ukrainiens attendent des réponses de leur hiérarchie sur les mesures qui seront prises pour remédier à cette situation.