Lors de son intervention sur franceinfo le lundi 3 mars, Olivier Faure, le secrétaire général du Parti socialiste (PS), a exprimé son soutien aux actions entreprises par le président de la République concernant la crise en Ukraine. À l'approche d'un débat crucial à l'Assemblée nationale, Faure a déclaré : "Je suis entièrement en accord avec les déclarations faites par le chef de l'État."

Emmanuel Macron a récemment annoncé un projet ambitieux, en collaboration avec Londres, visant à établir une trêve partielle d'un mois, englobant les airs, les mers et les infrastructures énergétiques. Olivier Faure a salué cette initiative, la qualifiant d' "utile" et a insisté sur l'importance de soutenir cette démarche qui, selon lui, est "positive".

Dans une perspective plus large, Faure a révélé ses intentions de se rendre à Bruxelles pour le conseil européen extraordinaire de défense. Il a souligné la nécessité de faire front commun avec les Ukrainiens et a plaidé pour un engagement à moyen terme en matière de défense européenne. "Les Français doivent prendre toute leur part, y compris en rouvrant le débat sur le parapluie nucléaire," a-t-il affirmé. Ce point de vue contraste avec celui de l'ancien président socialiste, François Hollande, qui a récemment déclaré que "la force de dissuasion nucléaire ne se partage pas."

Par ailleurs, Olivier Faure a lancé un appel au "patriotisme fiscal" dans un contexte où l'Europe cherche à renforcer sa posture de défense. Alors que de nombreux pays augmentent considérablement leurs dépenses militaires, il a demandé que cette question soit mise sur la table des discussions. "Ceux qui en ont les moyens doivent être les premiers à répondre à cet appel et à être présents au rendez-vous de l'histoire," a-t-il conclu.

Cette prise de position de Faure pourrait-elle marquer un tournant dans la politique de défense française ? Avec les tensions en Ukraine et les défis géopolitiques croissants, la nécessité d'une solidarité européenne semble plus que jamais cruciale.