Monde

Guerre en Ukraine : Olaf Scholz interdit l'utilisation d'armes allemandes en Russie par Kiev

2024-09-15

La guerre en Ukraine, qui perdure depuis plusieurs mois, a vu une intensification particulièrement marquée de l'utilisation des drones, tant du côté russe qu'ukrainien. Selon un rapport d'un think tank britannique, l'Ukraine perdait environ 10 000 drones par mois, une statistique alarmante qui souligne l'ampleur de ce conflit. À titre de comparaison, l'armée française ne dispose que de 3 000 drones, montrant ainsi à quel point l'Ukraine dépend désormais de sa technologie aérienne.

Les deux camps se tournent massivement vers des drones de petite taille, souvent d'origine civile, qui sont non seulement accessibles financièrement mais aussi en quantité. Ces drones sont employés pour effectuer des reconnaissances sur le champ de bataille, guider l'artillerie et, dans certains cas, pour des attaques directes.

Les drones-kamikazes, dotés de charges explosives, représentent également une partie cruciale de cette stratégie. Les forces russes utilisent des modèles tels que le Lancet-3 et le Shahed-136, importé d'Iran. Bien que l'Ukraine se débatte sans une flotte militaire significative, elle recourt à des petits drones maritimes, des kayaks télécommandés chargés d'explosifs, ce qui inquiète Moscou.

Dans un développement significatif, la Russie, malgré les sanctions qui l'étouffent, semble débuter la construction d'une usine pour la production de drones de type kamikaze. Pendant ce temps, l'Ukraine ne reste pas passive et a déjà réussi à développer un clone du drone russe Lancet qu'ils ont nommé Peroun, du nom du dieu slave de la foudre.

Les capacités de production de missiles de la Russie posent question. Bien qu'il soit difficile d'obtenir des chiffres précis, des estimations suggèrent qu'ils pourraient encore disposer d'environ 900 missiles balistiques en janvier 2024. Des experts rapportent également qu'ils continueront à acquérir des missiles à courte portée, notamment en provenance d'Iran et de Corée du Nord.

En août 2023, l'Ukraine a réceptionné ses premiers chasseurs F-16, tant attendus, marquant un tournant stratégique majeur dans le conflit. Le président du Parlement ukrainien a exprimé sa satisfaction quant à ce développement, tout en soulignant l’impact potentiel sur la sécurité des soldats ukrainiens.

Cependant, la dynamique de soutien occidental à l'Ukraine commence à montrer des signes d'essoufflement. Selon le dernier rapport de l'Institut Kiel, le taux d'assistance à Kiev a baissé entre août 2023 et janvier 2024. Les tensions entre l'Ukraine et son voisin polonais, notamment sur le transit de céréales, compliquent la situation en exigent davantage de négociations entre les deux pays. Le président ukrainien a même appelé à des discussions, déplorant que ces tensions servent les intérêts russes.

En somme, alors que la guerre continue de s'intensifier, les acteurs régionaux et internationaux sont confrontés à un environnement complexe où les alliances et les stratégies militaires évoluent rapidement. La nécessité d'une solidarité solide avec l'Ukraine n'a jamais été aussi cruciale.