Une marée noire frappe l'oblast de Zaporijia, en Ukraine. En décembre dernier, un important déversement de pétrole a eu lieu dans la mer d'Azov après le naufrage de deux pétroliers russes dans le détroit de Kertch, une catastrophe écologique dont les impacts se font désormais sentir sur les côtes ukrainiennes.

Les autorités, sous le contrôle russe, ont rapporté que des fragments de pétrole ont été détectés sur une étendue de 14 kilomètres le long des plages de la région de Zaporijia, qui est partiellement occupée par les forces russes. Ce phénomène a été confirmé par Evgueni Balitski, le gouverneur installé par Moscou.

Le 15 décembre, sous des conditions météorologiques extrêmes, les deux pétroliers ont fait naufrage, entraînant un déversement massif de mazout sur les côtes. Bien que des efforts de nettoyage aient été engagés, Vladimir Poutine a exprimé sa colère face à la lenteur des opérations, critiquant les efforts menés pour éradiquer cette pollution qui atteint même Sébastopol, en Crimée, à environ 250 kilomètres du site de l'accident.

Selon des ONG locales, les conséquences sur la vie marine sont graves, plusieurs marsouins ont été retrouvés morts, et plus de 5 550 oiseaux ont été secourus grâce aux efforts inlassables des bénévoles sur le terrain. Environ 118 000 tonnes de sable contaminé ont également été enlevées des plages de la région, mais les préoccupations pour les écosystèmes marins et côtiers persistent.

Dans un contexte parallèle, l'Allemagne a récemment secouru un pétrolier russe en mer Baltique, le Eventin, afin d'éviter une autre marée noire. Ce pétrolier, accusé de faire partie de la flotte fantôme de Moscou, transportait près de 99 000 tonnes de pétrole. Les opérations de remorquage se poursuivent dans des conditions météorologiques difficiles, illustrant les dangers associés au transport maritime dans les eaux européennes.

Face à ces événements, les tensions internationales continuent d'augmenter. L'Union Européenne et des alliés comme les États-Unis intensifient les sanctions contre le secteur énergétique russe, condamnant non seulement l'invasion de l'Ukraine, mais aussi les risquées manœuvres maritimes de Moscou.

Dans un contexte de guerre écologique et militaire, une prise de conscience croissante émerge concernant la responsabilité environnementale des acteurs impliqués, tant en Russie que dans le reste de l'Europe.