Les pays européens membres de l’OTAN ont considérablement augmenté leur dépendance envers les armes américaines depuis 2020.

Selon un rapport de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri) publié récemment, les importations d’armes par les États européens membres de l’OTAN ont plus que doublé au cours des cinq dernières années, atteignant à présent plus de 60 % de l’armement américain.

Cette augmentation des importations d'armement survient alors que les États de l’Union européenne s’efforcent de renforcer leurs capacités de défense face à un désengagement américain, accentué par les politiques de l'ex-président Donald Trump.

Entre 2020 et 2024, les importations d'armes des États membres de l’OTAN ont augmenté de 105 % par rapport à 2015-2019. Ce bouleversement est en grande partie dû à la menace persistante que représente la Russie, comme le souligne le Sipri. Les États-Unis ont fourni 64 % de ces armements, une hausse significative par rapport à 52 % durant la période précédente.

Bien que la France, le deuxième plus grand exportateur d’armes après les États-Unis, ne soit pas aussi dépendante des armements américains, d'autres nations comme l'Italie et le Royaume-Uni investissent massivement dans des systèmes tels que les avions furtifs F35 et les systèmes de défense anti-aériens Patriot, qui ne peuvent être rapidement remplacés.

Les Pays-Bas, la Belgique et le Danemark, qui ressentent des tensions avec les États-Unis concernant l'avenir du Groenland, sont encore plus dépendants des armes américaines.

Pour la première fois en deux décennies, l’Europe se classe désormais comme le principal client des exportations américaines, représentant 35 % des ventes d'armement américaines entre 2020 et 2024, devançant le Proche-Orient qui représente 33 %. Malgré cela, l’Arabie Saoudite demeure le premier client individuel.

Dans une affirmation marquante, le milliardaire Elon Musk a confirmé qu'il ne déconnecterait jamais ses terminaux Starlink en Ukraine. Il a insisté sur le fait que sans Starlink, les capacités de communication ukrainiennes s'effondreraient, surtout face aux efforts russes pour brouiller d'autres formes de communication.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a également réaffirmé l'alliance forte entre l'Union européenne et les États-Unis, appelant à une responsabilité partagée entre alliés. Son récent plan visant à mobiliser jusqu'à 800 milliards d'euros pour renforcer la défense européenne a été salué par les États membres, marquant un moment historique pour la coopération en matière de sécurité en Europe.

En toile de fond de ces événements, des pourparlers d'une importance cruciale auront lieu ce mardi en Arabie Saoudite entre des délégations ukrainiennes et américaines. La dynamique militaire en Ukraine continue d'évoluer, avec des rapports d'une utilisation accrue de bombes aériennes guidées par les forces russes.

L'armée ukrainienne, quant à elle, fait état d'une récente tentative d'infiltration par des forces spéciales russes. En parallèle, le ministère de la défense russe a annoncé des avancées dans l’oblast de Soumy, bien que ces déclarations soient contestées par Kiev, qui dément toute percée significative.

Dans un climat de tension et d'incertitude, les implications géopolitiques de ce conflit demeurent profondes, soulignant la fragilité de la sécurité en Europe et le besoin urgent d'une coopération renforcée face à la menace russe.