L'armée française confirme des désertions

L'armée française a confirmé, le lundi 6 janvier, que pendant la formation d'une brigade ukrainienne en France, "quelques dizaines" de soldats ont déserté avant leur déploiement sur le front. Cette révélation survient après qu'un commandant ukrainien, Mikhaïlo Drapaty, a mentionné "des problèmes" dans cette unité.

Des démissions marginales mais des problèmes reconnus

Un responsable de l'état-major français a déclaré à l'AFP que même si ces désertions étaient notées, elles restent "très marginales" par rapport au nombre total de soldats formés. Les militaires ukrainiens étaient soumis à un "régime... imposé par le commandement ukrainien", mais il a précisé que "la désertion n'est pas criminalisée en France". Cela signifie qu'un procureur français n'aurait pas l'autorité d'arrêter un soldat ukrainien ayant déserté, puisque le droit des autorités ukrainiennes sur le sol français se limite à un cadre disciplinaire.

Réactions de l'armée ukrainienne

Du côté de l'armée ukrainienne, le général Drapaty a reconnu que des "problèmes" existaient au sein de la brigade, incluant d'éventuels abus de pouvoir. Il a toutefois tenté de rassurer en affirmant que le nombre de désertions était "minime" et que tous les problèmes étaient en cours de résolution.

Inquiétudes sur la morale et la discipline

En effet, la situation des soldats ukrainiens formés à l'étranger soulève des inquiétudes croissantes concernant leur morale et leur discipline. Les désertions pourraient aussi être révélatrices d'une pression psychologique intense et de défis personnels au sein de cette brigade. Les militaires ukrainiens, depuis le début de la guerre, ont été soumis à une pression énorme et des pertes humaines considérables, ce qui pourrait pousser certains à envisager des alternatives en dehors de la guerre.

Réflexion sur le soutien international

Le responsable de l'état-major français a souligné que la formation était conforme aux exigences ukrainiennes, tant en matière d'équipement que de temps de formation. Cependant, cette situation appelle à une réflexion plus large sur le soutien international aux forces ukrainiennes et sur les défis qui se posent dans le processus de formation militaire à l'étranger.