La situation dans la bande de Gaza continue de se détériorer, notamment à l'hôpital Kamal-Adwan, qui était déjà sous tension à cause des frappes israéliennes. Ce dernier, désormais déclaré "hors service" par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) le 27 décembre, a été sévèrement touché par une opération militaire de l'armée israélienne ciblant des militants du Hamas dans la ville de Beit Lahia. Les hôpitaux de la région sont dans une situation précaire, mettant en péril la vie de centaines de patients.

L'OMS a révélé que des "services clés" de l'hôpital avaient été détruits lors du raid, avec 60 membres du personnel soignant et 25 patients en état critique. Selon des sources locales, l'hôpital Kamal-Adwan, essentiel pour le nord de la bande de Gaza, était le dernier à disposer d'unités de soins néonatals et de couveuses pour les nouveau-nés.

Par ailleurs, vendredi matin, environ 350 personnes se trouvaient sur place, dont 75 patients dans un état critique et 180 professionnels de santé. Des témoignages évoquent une évacuation chaotique, avec des soldats israéliens ordonnant l'évacuation du personnel et des malades sous une pression énorme. Un médecin local a déploré la mort de cinq membres de l'équipe médicale dans une frappe précédente.

Les autorités palestiniennes, dirigées par le Hamas, ont accusé l'armée israélienne d'avoir pris d'assaut l'hôpital, tandis qu'Israël a nié ces accusations, affirmant que ses troupes avaient aidé à l'évacuation sécurisée des civils.

Le gouvernement du Hamas a signalé que le directeur de l'hôpital ainsi que plusieurs membres du personnel avaient été arrêtés par les forces israéliennes, suivis d'interrogatoires dans un centre de détention. Le porte-parole de la Défense civile à Gaza a également indiqué que l'ensemble des infrastructures médicales dans le nord de Gaza était gravement endommagé, plongeant davantage la région dans une crise humanitaire sans précédent.

Israël a justifié ses actions affirmant que l'hôpital Kamal-Adwan était devenu un "bastion des organisations terroristes". En réponse, le Hamas a catégoriquement nié toute implication militaire, insistant sur le fait que les soins aux malades et aux blessés étaient leur seule priorité.

La tension à Gaza ne montre aucun signe d'apaisement, et la situation se complique chaque jour, appauvrissant les ressources médicales, alors que les organismes internationaux continuent d'alerter sur le désastre humanitaire en cours. Des vidéos sur les réseaux sociaux montrent la détresse des patients évacués, illustrant l'impact dévastateur du conflit sur la population civile.