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Guerre au Proche-Orient : l'UNRWA met en garde contre un effondrement de l'aide humanitaire à Gaza

2024-11-04

Auteur: Emma

Le Forum des familles, représentant principal des proches des otages enlevés dans la bande de Gaza, a exigé lundi une transparence totale concernant la fuite de documents qui implique le Premier ministre israélien. Les familles des otages veulent une enquête sur toutes les personnes suspectées de sabotage, indiquant qu'un tel comportement, particulièrement en période de guerre, risque de mettre en danger les otages, compromettant ainsi leurs chances de retour et les exposant à des risques de mort aux mains des terroristes du Hamas. Ce forum représente la majorité des 97 otages toujours retenus en captivité.

Dimanche, un tribunal israélien a annoncé l'arrestation d'un ancien porte-parole de Benjamin Netanyahou pour avoir divulgué des documents militaires confidentiels à la presse, ce qui aurait pu nuire aux négociations pour la libération des otages. Quatre individus, dont Eliezer Feldstein, ancien collaborateur de Netanyahou, sont actuellement en détention, alors que le Shin Bet et l'armée israélienne ont ouvert une enquête suite à la publication par des médias étrangers de ces documents.

Le bain de sang continue en Israël et dans les territoires palestiniens. Selon l'armée israélienne, environ soixante-roquettes ont été tirées depuis le Liban lundi matin. Dans un communiqué, l'armée a précisé que certains projectiles avaient été interceptés, tandis que d'autres avaient atteint des zones non peuplées.

Dans le nord du Liban, Imad Amhaz a été kidnappé par un groupe armé vendredi matin à Batroun. Les raisons de cet enlèvement et les intentions des kidnappeurs demeurent floues, provoquant une agitation au Liban.

Sur le plan international, le ministère des Affaires étrangères iranien a condamné lundi la présence américaine au Moyen-Orient, notamment après l'annonce d'un déploiement de bombardiers stratégiques B-52 pour "défendre Israël". Un porte-parole iranien a affirmé que le renforcement de la présence militaire américaine ne ferait qu'aggraver les tensions dans la région.

Au même moment, les tensions s'intensifient entre l'Iran et Israël. Le 26 octobre, l'aviation israélienne a mené des frappes sur des installations militaires en Iran, en réponse à des tirs de missiles iraniens vers Israël. Bien que Téhéran ait signalé des dommages limités, il a déclaré que plusieurs militaires avaient été tués, intensifiant ainsi le cycle de représailles.

Des informations rapportées par des médias palestiniens indiquent que des colons israéliens ont incendié des véhicules à Al-Bireh près de Ramallah, soulevant l'indignation de l'Autorité palestinienne, qui a qualifié ces actes d'agression. Des rapports supplémentaires évoquent des attaques contre des terres agricoles par des colons, empêchant des agriculteurs palestiniens de récolter leurs olives.

L'UNRWA, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, se trouve dans une position précaire après le vote de la Knesset qui interdit ses opérations en Israël. Jonathan Fowler de l'UNRWA a averti que cette loi, si elle était mise en œuvre, pourrait entraîner l'effondrement des opérations humanitaires cruciales dans la bande de Gaza, qui reposent en grande partie sur les services fournis par l'agence. Le gouvernement israélien a accusé l'UNRWA d'être complice du Hamas, prétendant que certains de ses employés ont participé aux attaques du 7 octobre.

Air France a suspendu par précaution ses vols au-dessus de la mer Rouge suite à des signalements d'objets non identifiés. Cette décision souligne les inquiétudes croissantes concernant la sécurité aérienne dans la région. Les tensions maritimes ont été exacerbées par des attaques de missiles menées par les Houthis contre des navires soupçonnés d'être liés à Israël, illustrant le climat d'instabilité qui règne dans cette zone stratégique du commerce mondial.

Enfin, dans les derniers événements de la montée des violences, un ancien porte-parole de Netanyahou a été arrêté pour avoir divulgué des informations sensibles qui auraient pu compromettre la sécurité des opérations de libération d'otages. Les discussions entre le Fatah et le Hamas à propos de la gestion de Gaza après la guerre ont été qualifiées de positives, mais tant de tensions demeurent dans cette région dévastée.