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Guerre au Proche-Orient : Israël plonge Gaza dans le noir après la fin de l'aide humanitaire !

2025-03-09

Auteur: Sophie

Dimanche, Israël a décidé de couper l'électricité à la bande de Gaza, un coup dur pour les 2,4 millions d'habitants qui en dépendent. Cette annonce a été faite par Eli Cohen, le ministre de l'Énergie, qui a déclaré avoir signé l'ordre d'arrêter immédiatement toute fourniture d'électricité. Cette décision survient une semaine après l'interruption de l'aide humanitaire, une mesure destinée à faire pression sur le Hamas en pleine période de trêve fragile.

L'électricité coupée va frapper de plein fouet la principale usine de dessalement d'eau de Gaza, qui alimente plus de 600 000 personnes. Avec cette panne, les Gazaouis vont se retrouver dans l'obscurité totale, dépendant uniquement de générateurs à essence et de panneaux solaires pour leurs besoins énergétiques.

Des négociations indirectes pour prolonger ce cessez-le-feu doivent débuter au Qatar, dans un contexte de tensions croissantes. Une délégation du Hamas, menée par Mohammed Darwish, a été envoyée à Doha après des discussions au Caire, tandis qu'Israël suit le mouvement en envoyant sa propre délégation, à l'invitation des médiateurs soutenus par les États-Unis.

L'armée israélienne, quant à elle, a mené plusieurs frappes aériennes à Gaza, ciblant des membres du Hamas qui étaient, selon elle, en train de cacher des explosifs. Le nombre de "terroristes" abattus durant ces opérations reste indéterminé.

Le cessez-le-feu fragile, qui a été instauré après des mois de négociations, avait apporté un répit temporaire après une guerre dévastatrice qui a débuté le 7 octobre 2023. L'accord initial avait permis la libération de 33 otages israéliens, mais les discussions concernant sa deuxième phase, qui pourrait inclure un cessez-le-feu permanent et le retrait total des troupes israéliennes, stagnent à cause de désaccords entre les parties.

Alors que les discussions se poursuivent, le porte-parole du Hamas a exhorté les médiateurs à garantir que l'accord soit respecté et à faciliter l'entrée de l'aide humanitaire, alors que la situation à Gaza devient de plus en plus désastreuse. Une grave pénurie de médicaments et d'équipements médicaux est signalée, exacerbant la crise humanitaire.

Sur le plan international, des déclarations controversées émergent, comme celle de l'ancien président Donald Trump, qui a proposé que les États-Unis prennent le contrôle de Gaza pour le reconstruire, ce qui a suscité des réactions négatives de la part des pays voisins comme l'Égypte et la Jordanie. Ce projet ambitieux, qui vise à transformer Gaza en une "Riviera du Moyen-Orient", est jugé très contestable et soulève des inquiétudes quant à la souveraineté palestinienne.

Dans ce contexte, les tensions continuent de monter, et la situation à Gaza reste précaire. Les habitants sont pris en étau entre des bombardements constants et une crise humanitaire qui s'aggrave de jour en jour, tandis que les négociations pour un accord durable semblent de plus en plus lointaines.