Guerre au Proche-Orient : Des manifestations massives en Israël pour la libération des otages, au moins 17 victimes dans des frappes à Gaza
2024-12-15
Auteur: Sophie
Des milliers de citoyens israéliens ont envahi les rues samedi 14 décembre au soir, dans un élan de solidarité pour exiger la libération des otages toujours détenus à Gaza. Cette mobilisation fait suite à plus d'un an de conflit acharné contre le mouvement islamiste Hamas, suite à l'attaque du 7 octobre 2023 qui a vu 251 personnes enlevées en Israël. Actuellement, 96 otages sont encore entre les mains des ravisseurs, parmi lesquels 34 ont été déclarés morts par l'armée israélienne.
À Tel-Aviv, une forte concentration de manifestants a pris place, où des personnalités publiques tels que l'acteur Lior Ashkenazi ont exhorté le gouvernement de Benyamin Nétanyahou à agir rapidement pour mettre fin à la guerre. "Nous avons échoué jusqu'à présent, il est temps d'agir pour ramener nos proches à la maison", a-t-il déclaré sous les applaudissements de la foule. Parmi les manifestants, Itzik Horn a partagé son désespoir, ayant deux fils enlevés, et a appelé à une action immédiate.
La situation à Gaza s’est aggravée, ce samedi, avec la défense civile rapportant la mort de 17 personnes suite à des frappes israéliennes, dont l'une a visé une école administrée par l'UNRWA, causant la mort de sept personnes, majoritairement des femmes et des enfants. Le porte-parole de la défense civile, Mahmoud Bassal, a dénoncé la tragédie des civils pris pour cible lors de cette escalade des violences.
"Israël a affirmé avoir frappé des terroristes du Hamas positionnés dans un centre de commandement situé dans cette école", a rapporté une source militaire, tout en soulignant les implications dramatiques de telles frappes sur la population civile.
D'autres frappes, qui ont ciblé des bâtiments à Deir Al-Balah, ont coûté la vie à Diab Al-Jarw, le maire de la ville, et à au moins neuf autres personnes, l'armée israélienne qualifiant le maire d'"agent du Hamas".
Dans un contexte de tensions croissantes, des discussions sont en cours pour tenter d'établir un cessez-le-feu et un échange de prisonniers. Le Qatar, en tant que principal médiateur, a exprimé des signes de progrès dans les négociations. Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, a également indiqué que le Hamas semblait assouplir sa position, évoquant la nécessité de conclure un accord de cessez-le-feu.
En Égypte, des pourparlers de paix se poursuivent avec la participation de hauts responsables américains, discutant des efforts pour négocier une trêve durable. Toutefois, la situation continue d'évoluer très rapidement, avec de nouveaux rapports sur les pertes civiles chaque jour.
Le coût humain du conflit est alarmant : depuis le début des hostilités, plus de 1 200 Israéliens ont perdu la vie, pour la plupart des civils. Du côté de Gaza, le bilan est tout aussi tragique, avec au moins 44 930 victimes, selon les estimations de l'ONU, ce qui souligne l'urgence d'une intervention internationale pour mettre fin à cette crise humanitaire. Les espoirs d'un accord de paix, bien que fragiles, persistent alors que les deux camps demeurent fermement ancrés dans leurs positions respectives.