Santé

Grippe saisonnière en PACA : une épidémie alarmante et des urgences saturées !

2025-01-09

Auteur: Chloé

Introduction

La région Provence-Alpes-Côte d'Azur est de nouveau frappée par une épidémie de grippe d'une virulence inquiétante, rappelant la situation tumultueuse de l'hiver 2022. Les hôpitaux et cliniques de la région sont à saturation, avec des plans blancs déclenchés dans plusieurs établissements comme les centres hospitaliers de Toulon et de Nice, ainsi que l'hôpital intercommunal Bonnet à Fréjus.

Statistiques alarmantes

Cette année, les chiffres sont sans appel : durant la semaine du 30 décembre au 5 janvier, 35% des tests réalisés étaient positifs à la grippe, un chiffre bien supérieur à la moyenne nationale de 23%. Pour le professeur Michel Carles, chef du service d'infectiologie au CHU de Nice, la PACA est la région la plus touchée par cette épidémie après l'Île-de-France. Deux tiers des cas recensés concernent la grippe A, tandis qu'un tiers est attribué à la grippe B.

Pression sur les urgences

Dans ce contexte, bien que le nombre de cas graves ne semble pas plus élevé que lors des précédentes épidémies, la pression sur les services d'urgence aurait pu être atténuée. Selon les médecins, un grand nombre de patients admis sont des personnes âgées, souvent non vaccinées, qui ne peuvent être maintenues à domicile.

Vaccination insuffisante parmi les professionnels de santé

L’alerte est également lancée sur le faible taux de vaccination parmi les professionnels de santé. Nombre d'entre eux, malgré les recommandations, font face à la grippe et sont contraints d’interrompre leur activité. Ce manque de personnel soignant contribue à la pénurie structurelle qui touche les hôpitaux.

Appel à l'éthique du soin

Le professeur Carles appelle à une "éthique du soin", invitant tous ceux qui s'occupent de populations vulnérables à se vacciner. Près de la moitié des patients hospitalisés dans les services de gériatrie souffriraient de grippe nosocomiale, acquise lors de leur séjour à l'hôpital.

Résultats de la campagne de vaccination

La campagne de vaccination, lancée dès octobre 2024, peine à atteindre ses objectifs, se retrouvant à des niveaux très insuffisants, déplore le professeur Carles. Bien que le vaccin ne soit pas efficace à 100%, il a été prouvé qu’il réduit de moitié le risque d'hospitalisation due à la grippe.

Impact sur les soins programmés

Par ailleurs, la grippe impacte sérieusement les soins programmés, entraînant des déprogrammations et une prise en charge perturbée. Deux ans plus tôt, même sans un nombre alarmant de décès, l’épidémie avait déjà mis le système de soins à rude épreuve.

Préconisations et mesures de protection

Il est encore temps pour ceux qui ne se sont pas encore fait vacciner de le faire rapidement. Le respect des mesures barrières—port du masque, lavage des mains, aération des pièces—reste crucial. Trop de personnes oublient encore de se protéger dans les transports en commun.

Consultation médicale recommandée

En cas de symptômes tels que fièvre, courbatures ou difficultés respiratoires, il est essentiel de consulter son médecin traitant, qui pourra évaluer la nécessité d'une hospitalisation ou d'un passage aux urgences. Un traitement antiviral est également plus efficace s'il est administré rapidement.