Un mouvement de colère sans précédent

Les enseignants du lycée du Golfe de Saint-Tropez, dans le Var, font face à une crise sans précédent en mettant en grève ce lundi 5 mai. La raison ? Une décision choquante du rectorat qui impose la réintégration de deux élèves, pourtant exclus pour des actes de harcèlement scolaire, comme rapporté par "ici Provence".

Une grève massive qui fait le buzz

Cette grève, qui mobilise près de 100 professeurs sur 120, ainsi que le personnel administratif, paralyse l’établissement, qui compte plus de 1 200 élèves. Marie Guiraud, professeur de français, témoigne : "Jamais nous n'avons connu un mouvement d'une telle ampleur. C'est le moment le plus inquiétant de notre carrière !"

Le rectorat sous le feu des critiques

La colère des enseignants découle de la décision controversée du rectorat de Nice, qui annule l'exclusion de deux élèves, sanctionnés pour du harcèlement reconnu en conseil de discipline. Après avoir contesté cette sanction avec l’aide d’un avocat, les élèves obtiennent leur réintégration, laissant la communauté éducative perplexe et outrée.

Les victimes en danger

Les enseignants expriment leur profonde inquiétude pour les victimes de harcèlement. Marie Guiraud soulève une question cruciale : "Que faire des élèves victimes, qui doivent désormais côtoyer leurs agresseurs à nouveau ?" Elle souligne le manque de soutien du rectorat face aux défis du harcèlement scolaire, en se désolant : "Ils nous disent ‘Débrouillez-vous !’."

Un contraste frappant avec les discours nationaux

Marie Guiraud alerte aussi sur le décalage entre les discours médiatiques sur le harcèlement scolaire, présenté comme une 'grande cause nationale', et la réalité du terrain. "Quand nous signalons des faits graves, il n'y a aucun soutien", conclut-elle, appelant à une prise de conscience plus accrue au sein de l'éducation nationale.