Une mobilisation prévue ce jeudi à Cogolin

Ce jeudi, une grève se profile au collège Gérard-Philippe de Cogolin, orchestrée par les enseignants et les assistants d’éducation pour dénoncer un drastique manque de moyens. Les parents sont invités à ne pas amener leurs enfants et à se joindre à la manifestation qui aura lieu dès 7h45.

Des effectifs en augmentation mais des ressources insuffisantes

Avec 875 élèves inscrits cette année, un chiffre en nette hausse, le collège doit composer avec seulement 7,5 postes d’assistants d’éducation. Cela signifie un surveillant pour 117 élèves, une situation intenable selon Noël Picardat, assistant d’éducation. "Chaque jour, nous sommes confrontés à des situations critiques où la sécurité et la tranquillité des élèves sont compromises".

La nécessité d'un renfort

Les enseignants réclament un poste supplémentaire pour atteindre un total de neuf. Malgré leurs efforts pour sensibiliser le rectorat, les demandes ont été rejetées. Alma Gibaud, conseillère principale d’éducation, souligne que les décisions budgétaires ne permettent pas d’espérer un changement, renforçant ainsi la détermination des grévistes.

Le soutien des parents et la prise de conscience collectives

La plupart des parents ont été réceptifs à cette initiative. Beaucoup mesurent l’importance de cette lutte pour le bien de leurs enfants et sont prêts à interagir avec le rectorat pour faire entendre leurs voix.

Un problème qui s'intensifie avec le temps

Cette situation perdure dans le temps, et les chiffres parlent d'eux-mêmes. Alors qu'il y avait 7,5 postes pour 800 élèves en 2021, le déclin est flagrant avec 7 postes en 2023, illustrant une inquiétante tendance à l’austérité dans les écoles. Geneviève Claire, professeure et représentante du syndicat SNES-FSU, appelle à une prise de conscience collective et à des mesures concrètes pour remédier à cette crise.

Un avenir en jeu pour le système éducatif

Cette grève n’est pas seulement une lutte pour plus de personnels, c’est un combat pour la qualité de l’éducation et le bien-être des élèves. Alors que les enseignants s’érigent en défenseurs de l’école publique, la mobilisation pourrait bien signaler un tournant décisif pour l’avenir éducatif de la région.