Gravelines, un symbole de résilience nucléaire

Le 25 août 2025, la centrale nucléaire de Gravelines reprend vie après près de deux semaines de pause imprévue. Cette situation inédite fait suite à une invasion « soudaine et massive » de méduses qui a bloqué quatre des unités de production. Bien que la centrale ait tourné au ralenti, elle est à présent complètement opérationnelle, et EDF assure que la sécurité n'a jamais été compromise.

La menace des méduses sur la production d'énergie

Tout a commencé dans la nuit du 10 au 11 août : les unités 2, 3 et 4 se sont arrêtées net, suivies par l'unité 6 quelques heures ensuite. Les tambours filtrants, vitaux pour le pompage de l'eau de mer nécessaire au refroidissement, étaient congestionnés par un amas de méduses. Cet incident met en lumière la précarité des infrastructures nucléaires face à des phénomènes naturels.

Totalement paralysée : l'impact sur la production

Durant près de 48 heures, la centrale a été complètement immobilisée. Même les autres unités, déjà en maintenance, n'ont pas pu compenser cette interruption. Bien qu’EDF ait rapidement assuré que le refroidissement des systèmes de sécurité était intact et que la sécurité des employés et de l’environnement était préservée, l’image de cette paralysie laisse ses marques.

Démarrage progressif après une panne inattendue

Le redémarrage fût tout sauf instantané. Le 13 août, deux réacteurs (unités 2 et 6) ont été reconnectés après un nettoyage minutieux des filtres. Cependant, la réactivation de l’unité 4 le 20 août a été suivie d'une déconnexion préventive due à un nouveau flux de méduses. Finalement, le 23 août, l'unité 3 a rejoint le réseau électrique, permettant à EDF d’annoncer que tous les réacteurs de Gravelines sont opérationnels à partir du soir du 25 août.

Un bilan positif malgré les préoccupations à l'avenir

Cette interruption de deux semaines n’a pas perturbé l'équilibre du système électrique français, mais l'épisode laisse un goût amer. Même les installations les plus fiables peuvent se retrouver vulnérables face à une menace biologique comme celle-ci. Gravelines, en tant que pilier de la production d’énergie française, démontre à la fois la puissance et les fragilités du nucléaire.