Suite à l’annonce du nouveau gouvernement dirigé par Michel Barnier le 21 septembre, l'absence du terme « handicap » dans les intitulés ministériels suscite de nombreuses inquiétudes parmi les acteurs du secteur. En effet, l'ancien gouvernement comptait une ministre déléguée spécifiquement chargée des personnes handicapées, et le nouveau ministre, Paul Christophe, hérite du ministère des solidarités, de l’autonomie et de l’égalité entre les femmes et les hommes, un intitulé jugé très large par le Collectif handicaps, qui regroupe 54 associations. Dans une déclaration sur le réseau social X, le collectif a exprimé que « l'héritage des Jeux paralympiques a rapidement été oublié », pointant du doigt l'absence de ministre délégué ou de secrétaire d'État spécifiquement dédié au handicap.

Sophie Cluzel, ancienne secrétaire d'État en charge de ce domaine pendant cinq ans, a tenu à interpeller Paul Christophe sur cette situation, soulignant l'importance d'une attention continue envers les problématiques du handicap, surtout après les éventuels succès des Jeux paralympiques. Elle a déclaré, « J'espère que cette absence d'une instance dédiée ne sera pas interprétée comme un désintérêt pour les droits des personnes handicapées. »

Pour apaiser les craintes, Paul Christophe a publié un message sur X, affirmant son engagement à défendre les droits fondamentaux des personnes handicapées et à promouvoir une société plus inclusive. "Ce n'est pas demain que cela changera", a-t-il rassuré le monde du handicap.

D'une carrière politique solide mais peu connue du grand public, Paul Christophe remplace Catherine Vautrin, qui gérait un portefeuille comprenant le travail, la santé et les solidarités. Agé de 53 ans, il a été maire de Zuydcoote, conseiller départemental et député, illustrant une carrière en montée constante au sein du paysage politique local et national. Il est reconnu pour son implication dans les questions relatives à la famille, à la petite enfance et au handicap.

Cet homme politique est à l'origine de plusieurs propositions de loi portant sur le handicap, comme des initiatives pour aider les parents d’enfants malades et handicapés, ainsi qu’un texte visant à améliorer le repérage et l’accompagnement des troubles du neuro-développement, tels que l’autisme.

L'absence d'un ministère dédié au handicap soulève des questions sur l'avenir des droits des personnes handicapées dans les politiques publiques, et de nombreux acteurs espèrent une réforme rapide afin de garantir un soutien efficace et pérenne à cette population vulnérable. Pour le moment, l'engagement exprimé par Paul Christophe sera scruté de près par les associations et les citoyens concernés.