Le Premier ministre Michel Barnier a annoncé, ce jeudi 19 septembre, que la formation de son gouvernement pourra être finalisée avant dimanche prochain. Lors d'une rencontre à l'Élysée d'une cinquantaine de minutes avec Emmanuel Macron, Barnier a présenté une liste de trente-huit ministres potentiels, dont seize devraient occuper des postes à plein temps. La dernière étape reste la vérification des parcours professionnels et déontologiques des candidats.

Dans cette liste, on retrouve un mélange d'anciens et nouveaux visages. Parmi les ministres de plein exercice, on comptera sept membres du mouvement de Macron et trois issus des Républicains (LR), deux représentants du MoDem, un de Horizons, ainsi qu'un membre de l'UDI, un parti centriste. Il est prévu que Bruno Retailleau, actuel patron des sénateurs LR, soit nommé au ministère de l'Intérieur. Par ailleurs, Laurent Wauquiez, leader des députés LR, a décidé de ne pas intégrer le gouvernement, ayant déjà décliné l'offre pour le poste de ministre des Finances.

Du côté des macronistes, Jean-Noël Barrot, ministre démissionnaire chargé des affaires européennes, pourrait hériter du ministère des Affaires étrangères, tandis que Sébastien Lecornu, ministre des Armées, devrait rester à son poste, selon une source proche du bloc central.

La formation de ce gouvernement a suscité de vives réactions. Les Républicains se montrent globalement satisfaits du nombre de leurs membres appelés à intégrer cette nouvelle équipe, tandis que la gauche dénonce une trahison des valeurs qu'elle estime avoir été exprimées par les électeurs lors des dernières élections.

Il est intéressant de noter que les discussions autour de la composition du gouvernement ont été rapidement suivies par des déclarations publiques, créant une certaine tension entre Barnier et Macron. Alors que certains affirment que cette équipe pourrait apporter un vent de renouveau à la politique française, d'autres craignent que cette alliance soit synonyme de compromis inacceptables.

Sur le terrain politique, la nomination des ministres pourrait influencer les futures élections locales, avec des maires déjà impatients de connaître les orientations du nouveau gouvernement. Les observateurs soulignent que le succès de Barnier dans la formation de son équipe pourrait déterminer la stabilité de son mandat à venir.