En Gironde, l'augmentation de la taxe foncière de 25 % pour l'année 2024 crée une onde de choc parmi les 10 200 résidents de Parempuyre, une commune située à seulement 15 km au nord de Bordeaux. De nombreux habitants sont en colère et expriment un profond sentiment d'injustice, d'autant plus que la ville figure parmi les plus touchées par cette hausse en France.

À l'Intermarché de Parempuyre, Laurence, une sexagénaire travaillant dans le secteur social, n'a pas pu cacher sa rage après avoir découvert le montant de sa taxe : 1 600 euros pour une maison de 100 m², soit une augmentation de 300 euros par rapport à l'année précédente. "Cela a fait jaser en ville. J'ai même pensé à déménager sur un coup de colère. Avec une retraite à venir, je me demande si je pourrai encore assumer ces coûts," confie-t-elle. Ce sentiment est partagé par d'autres, comme Stéphan, une employée d'une mutuelle, qui se dit exaspérée par la qualité des services en contrepartie.

Romain, un jeune homme de 35 ans, explique : "Je suis venu ici il y a deux ans, et la taxe foncière a influencé mon choix. Si j'avais su qu'elle allait grimper de 25 %, j'aurais probablement opté pour une autre commune près d'ici." La plupart des résidents affirment envisager de quitter Parempuyre pour des zones voisines comme Ludon-Médoc, où les loyers sont moins élevés.

La maire de la commune, Béatrice de François, défend la décision d'augmenter la taxe, soulignant que la commune a subi une perte importante de dotations de l'État, près d'un million d'euros depuis 2017, tandis que sa population a augmenté de 24 % depuis 2015. Elle explique que la taxe est calculée sur la base de valeurs locatives datant de 1970, un contexte très différent du marché immobilier actuel.

Malgré les critiques, Béatrice de François insiste sur la nécessité de cette hausse pour éviter de réduire les services offerts aux citoyens. La hausse prévue de la taxe devrait générer environ un million d'euros supplémentaires, ce qui permettra de maintenir des activités telles que les goûters bio pour les enfants et le transport des jeunes vers leurs activités périscolaires.

Cependant, l'opposition ne manque pas de faire entendre sa voix. L'élu Jean-Marc Farthouat accuse la mairie d'avoir mal évalué ses capacités d'investissement et d'avoir négligé d'anticiper ces augmentations de coûts. Cela alimente un climat de mécontentement parmi la population, qui se sent trahie par ses dirigeants.

En conclusion, cette augmentation massive risque de bouleverser la tranquillité de la communauté de Parempuyre, poussant de nombreux habitants à reconsidérer leur choix de résidence. Alors que les prochaines élections se profilent, les enjeux fiscaux sont plus que jamais au cœur des préoccupations des citoyens. Restez à l'écoute : la bataille pour la justice fiscale fait rage en Gironde!