Le 20 mars 2023, le site d’investigation Mediapart a publié une enquête révélant les témoignages de trois femmes, une vendeuse, une couturière et une journaliste, qui accusent Gérard Depardieu d’agressions ou de harcèlement sexuels perpétrés entre 1985 et 2014. Bien qu'aucune plainte officielle n'ait été déposée pour ces incidents anciens, l'acteur se retrouve devant la justice pour répondre à des accusations d'agressions sexuelles sur deux femmes lors du tournage de son film en 2021.

Le 25 mars, au tribunal correctionnel de Paris, Gérard Depardieu a nié catégoriquement les accusations. "Je ne vois pas pourquoi je m’amuserais à peloter une femme. Je ne suis pas un frotteur dans le métro", a-t-il déclaré, remettant en question les allégations portées contre lui. L'affaire concerne des événements survenus durant le tournage du film "Les Volets verts", où deux plaignantes, Amélie et Sarah, l'accusent d'agression sexuelle et de harcèlement.

L’avocat de l’acteur, Me Jérémie Assous, a tenté de discréditer la procédure, qualifiant l'enquête de "bâclée" et évoquant des "méthodes staliniennes". Il a allégué que les plaignantes faisaient partie d'un complot pour abattre une figure emblématique du cinéma français. En réponse, l’avocate de l’une des plaignantes, Me Carine Durrieu-Diebolt, a critiqué cette stratégie, affirmant qu’elle consistait simplement à gagner du temps afin d’éviter de discuter de l’affaire au fond.

Lors du procès, l'actrice Anouk Grinberg, présente sur le plateau à l’époque des incidents, a exprimé sa colère contre la défense de Depardieu avant d’être expulsée de la salle. Les plaignantes ont montré à de nombreuses reprises leur exaspération face à l'attitude de l'acteur, qui semblait les observer de manière intrusive.

D’après les déclarations rapportées par Libération, Depardieu a suggéré que les accusations d'Amélie découlaient de critiques sur son travail. Il a ajouté : "À 76 ans et 150 kilos, je ne vais pas me risquer à de telles inconduites sur un plateau de cinéma !" Il a également critiqué le mouvement féministe, soutenant que la situation devenait une forme de terreur et citant ses relations passées avec des figures literaires féminines, affirmant qu'éprouver une telle hostilité était regrettable.

La visibilité médiatique de cette affaire a déjà suscité de vifs débats autour des comportements inappropriés au sein de l'industrie du cinéma, ravivant des discussions sur la nécessité de protéger les victimes et d'instaurer des mesures de prévention contre le harcèlement sur les lieux de travail.