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Géorgie : Les Élections Législatives Déclenchent une Tempête Politique

2024-11-16

Auteur: Emma

Les résultats des élections législatives controversées tenues fin octobre en Géorgie ont confirmé la victoire écrasante du parti au pouvoir, le Rêve géorgien (Georgia Dream), qui a remporté 53,93 % des voix. Les partisans du parti d'opposition ont réagi avec indignation, dénonçant un scrutin qu'ils qualifient de « volé » et exigeant des enquêtes pour souligner les nombreuses irrégularités signalées.

Accusé d'adopter une dérive autoritaire et pro-russe, le Rêve géorgien est au pouvoir depuis 2012. Les critiques portent également sur son intention perçue d'éloigner le pays de l'Union européenne. L'opposition a formulé des accusations graves, comme l'achat de voix et la soumission des électeurs à des pressions, particulièrement dans les zones rurales moins peuplées.

La présidente géorgienne, Salomé Zourabichvili, en désaccord avec le gouvernement, a dénoncé un système « sophistiqué de fraudes » qu'elle attribue à une « méthodologie russe », pourtant elle a refusé de se rendre devant le bureau du procureur pour détailler ses accusations.

Le scrutin de fin octobre a des enjeux géopolitiques cruciaux, car la Géorgie aspire à intégrer l'Union européenne et l'OTAN, des ambitions inscrites dans sa constitution. Cependant, un sondage établi par un organisme d'observation électorale a suggéré des fraudes généralisées, entraînant des inquiétudes de la part de Washington et de Bruxelles. Ces derniers ont exigé des enquêtes sur les « irrégularités » constatées.

Après le scrutin, le Premier ministre Irakli Kobakhidze a insisté sur le fait que les élections avaient été « entièrement justes » et que l'« intégration européenne » restait la priorité de son gouvernement. Pourtant, l'Union européenne a qualifié ces élections de test pour l'adhésion, notamment à la suite de la promulgation d'une loi controversée sur « l'influence étrangère », inspirée de lois russes qui restreignent les libertés civiles.

Les tensions entre le Rêve géorgien et l'UE sont exacerbées par des lois hostiles aux droits des personnes LGBT+, qui ont suscité des critiques internationales, notamment d'organisations de défense des droits de l'homme. Le chef du parti, Bidzina Ivanichvili, un oligarque richissime, a émis des déclarations virulentes contre l'Occident, soulevant des questions sur l'avenir des orientations géopolitiques de la Géorgie. Dans un climat politique tendu, ces élections pourraient être le catalyseur de changements majeurs dans le paysage politique du pays.