Gabriel Mimouni, né en 1981 à Paris, confie qu’un simple prénom peut créer des sensations inattendues. En effet, sa naissance coïncide avec celle de pas moins de 669 autres Gabriel, selon l'Insee, mais dans son entourage, ce prénom semble ne pas exister.

Une Enfance hors des Normes

À l'école primaire, Gabriel se retrouve entouré de prénoms plus répandus : Nicolas, Ambroise, Lucie, Charlotte. "Dans mon monde, Gabriel n’existait pas vraiment," révèle-t-il, rassurant sa quête d’individualité. C'est alors qu’il commence à se questionner sur le choix de son prénom : pourquoi n'est-il pas doté d'un nom "plus normal" ? "Je répétai sans cesse : ‘Ce n’est pas un prénom, ce ne sont que des phonèmes’."

Un Prénom, un Poids à Porter

Les rares échos de son prénom se manifestent souvent de manière cocasse. Ses professeurs et surveillants, plus âgés, se risquent à entonner la célèbre chanson de Johnny Hallyday, "Gabrielle": "Gabrielle, tu brûles mon esprit…" Dans un mélange de gêne et d’amusement, Gabriel raconte : "C'était embarrassant que l'on chantât mon prénom. Quand tu t'appelles Nicolas, personne ne vient te chanter ‘Nicolas’ !"

Des allusions ludiques et dérangeantes

Dans l’univers ludique des cartes à collectionner Les Crados, il se retrouve affublé de la rime singulière "Gabriel pêle-mêle". Chez lui, chaque matin, sa mère envoûtait la maison avec un haïku qui lui était spécifiquement dédié : ‘Gabriel, va faire ton violoncelle.’ Un mélange d’humour et d’affection qui l’accompagne chaque jour.

Gabriel n’est pas seulement un prénom : c’est une histoire d'identité, de quête d’intégration et d’une empreinte durable dans la culture française.