
Futur incertain pour la Charente : Le conseil départemental sous tutelle dès mercredi !
2025-04-15
Auteur: Chloé
Cataclysme budgétaire en Charente
À partir de ce mercredi, la Charente plonge dans une situation inédite : son conseil départemental sera placé sous tutelle préfectorale. La raison ? L'échec violent de vote du budget pour 2025, prévu en avril.
Le budget retoqué : un fiasco politique
Lors d'un premier vote fin mars, le projet budgétaire colossal de 615 millions d'euros a été refusé, en partie à cause de l'abstention d'un groupe de six élus de la majorité de gauche. Ces derniers, en dissension constante, ont finalement décidé de faire sécession. Une décision qui a plongé le destin politique d'un territoire de 350 000 habitants dans le chaos.
Le coup de grâce : le quorum non atteint
Philippe Bouty, président du conseil départemental, avait jusqu'à mardi pour présenter un nouveau budget. Malheureusement, à 20 heures, le quorum n'était toujours pas atteint, faute de participation de l'opposition et du groupe sécessionniste. Bouty a déclaré avec amertume : "Ce soir, la Charente sera le seul département sans budget."
Accusations et luttes de pouvoir
Évoquant une "tentative de putsch" orchestrée par des élus de droite et la sénatrice PS, Nicole Bonnefoy, Bouty n'a pas esquivé les tensions politiques. Depuis l'élections de 2021, lorsqu'il a pris les rênes avec un seul canton d'avance, sa majorité de gauche a commencé à se fissurer, faisant face à des critiques sur sa gouvernance.
La pression monte : des appels à la démission
L'opposition, menée par le centriste Jérôme Sourisseau, réclame la démission de Bouty, qui refuse de céder. Avec l'annonce que le préfet saisira la Chambre régionale des comptes (CRC) de Nouvelle-Aquitaine, l'avenir budgétaire de la Charente reste flou et tendu.
La CRC aux commandes
La CRC aura un mois pour élaborer un nouveau projet de budget, elle devra le soumettre au préfet qui disposera ensuite de 20 jours pour l'exécuter. Cette situation qualifiée de "très exceptionnelle" par Vincent Léna, président de la CRC, n'entraînera cependant pas de "shutdown" comme aux États-Unis.
La Charente se trouve à un carrefour crucial, avec une crise de gouvernance qui pourrait redéfinir son avenir politique et budgétaire.