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Fuite des membres du régime de Bachar al-Assad : prison, amnistie ou combats ? Découvrez leur destin !

2024-12-29

Auteur: Emma

Des milliers de personnes ont servi un régime oppressif. Depuis la chute de Bachar al-Assad, les nouvelles autorités syriennes traquent les associés du dictateur déchu. Récemment, le général Mohammed Kanjo Hassan, reconnu pour son implication dans les exécutions à la prison de Saydnaya, a été arrêté près de Tartous, comme l’a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Cette arrestation est perçue comme une avancée majeure vers la justice selon la Coalition syrienne de l'opposition.

Cependant, de nombreux experts estiment que les plus hauts gradés et les proches du dictateur ne se trouvent déjà plus en Syrie. Les soldats ordinaires et les fonctionnaires du régime peuvent espérer bénéficier de l'amnistie promise par le gouvernement de transition. Entre les personnes arrêtées, celles en fuite et celles graciées, où se trouvent ceux qui ont soutenu le régime d'Assad ?

Les gradés de Bachar al-Assad : des fugitifs internationaux

"Nous poursuivrons les criminels de guerre et demanderons leur extradition", a déclaré le chef de la coalition au pouvoir, Ahmed al-Charaa, sur Telegram. William Wiley, directeur de la Commission pour la justice internationale et la responsabilité, affirme que Bachar al-Assad, ainsi que ses plus proches alliés, sont en fuite à l'étranger.

Les anciens dignitaires du régime se cacheraient principalement en Russie, en Iran, en Irak et au Liban. Selon plusieurs sources, certains, comme Maher al-Assad, frère du dictateur, auraient même réussi à fuir en passant par des routes désertiques. Ces personnalités sont visées par des mandats d'arrêt international, notamment pour crimes contre l'humanité.

Combats au Liban : un soutien implicite

Des membres du régime en fuite pourraient chercher refuge au Liban, où le Hezbollah leur offrirait un soutien discrétionnaire. En effet, la situation pourrait devenir explosive, car certains combattants pro-Assad continuent de se battre localement dans des fiefs historiques, notamment dans des villes comme Lattaquié. Des offensives continuent d'être menées, avec des affrontements violents rapportés, illustrant la schisme persistant entre factions pro-Assad et opposition.

Justice pour les prisonniers : une réalité incertaine

L'arrestation du général Kanjo Hassan aligne des espoirs pour les victimes du régime. Ce dernier est accusé d’avoir supervisé des procès extrajudiciaires qui ont condamné des milliers de personnes. Une grande partie de ces anciens responsables pourrait éventuellement être jugée pour leurs crimes au cours de procédures publiques. Cependant, ceux qui manquent de preuves tangibles pourraient s’en sortir grâce à des politiques d’amnistie.

Amnistie pour les soldats, mais quid des fonctionnaires ?

Une promesse d'amnistie a incité de nombreux soldats à revenir, abandonnant les craintes de répression. À ce jour, environ 2 000 soldats qui avaient fui vers l’Irak ont fait leur retour en Syrie, motivés par des garanties de sécurité. Une vérification minutieuse de leur statut est en cours, les autorités cherchant à dissocier les véritables complices des criminels notoires.

Ils sont encouragés à se présenter aux nouvelles autorités, en laissant derrière eux leurs anciennes allégeances. D'un autre côté, des diplomates et des fonctionnaires ayant observé la ligne rouge des crimes contre l’humanité semblent échapper à la vague d’arrestations.

La résilience des communautés

Malgré le conflit et les tensions persistantes, les nouvelles autorités tentent d'apaiser les diverses communautés. Le climat est cependant marqué par un « sentiment de vulnérabilité » parmi les minorités, rendant la lutte pour la stabilité encore plus cruciale pour l'avenir de la Syrie. Le chemin vers la réconciliation et la justice paraît semé d'embûches, mais les espoirs de paix perdurent dans l'esprit des Syriens.